Un tribunal tchèque a rejeté mercredi une plainte déposée par le groupe français EDF contre l'attribution par Prague d'un contrat de construction de deux réacteurs au sud-coréen KHNP, une décision aussitôt saluée par le gouvernement.
( AFP / DENIS CHARLET )
"La requête a été rejetée", a indiqué à l'AFP une porte-parole du tribunal régional de Brno, deuxième ville de République tchèque, où le dossier était examiné.
La procédure n'était pas susceptible d'affecter ce contrat de 16 milliards d'euros, formellement signé début juin, mais en cas de victoire, EDF aurait pu prétendre à un dédommagement financier.
Le ministre de l'Industrie, Lukas Vlcek, a salué le jugement sur le réseau social X, y voyant "la confirmation du fait que l'appel d'offres était transparent et conforme à la loi", contrairement à ce qu'affirme EDF.
C'est un investissement historique pour le pays d'Europe centrale de 10,9 millions d'habitants, qui se détourne du charbon et s'est affranchi du pétrole et du gaz venus de Moscou.
Le groupe électricien français, éconduit à l'été 2024, a déposé plusieurs recours. En vain jusqu'à présent.
Il a désormais huit jours pour contester la décision auprès de la haute cour administrative.
Il s'est aussi tourné vers la Commission européenne et une procédure est en cours pour vérifier que les règles du jeu ont bien été équitables, alors que la société sud-coréenne est soupçonnée d'avoir reçu des subventions faussant la concurrence.
Ce qui aurait permis à KHNP de proposer une offre défiant toute concurrence: environ 200 milliards de couronnes tchèques pour la construction de chaque réacteur (8 milliards d'euros) sur le site de Dukovany, dans le sud du pays.
Le chantier est censé débuter en 2029 pour une mise en service du premier réacteur en 2036 et renforcer l'indépendance énergétique de la République tchèque.
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