Le Premier ministre François Bayrou espère une adoption "à la mi-février", sans toutefois être "sûr d'y arriver".

( AFP / BERTRAND GUAY )
Les ministres de l’Économie, Éric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont engagé lundi 30 décembre "les premières prises de contact" avec les forces politiques représentées au Parlement afin de les associer à la préparation du budget 2025, a indiqué Bercy.
"Les premières prises de contact ont débuté dès ce lundi 30 décembre avec les représentants des partis et des groupes politiques ainsi qu'avec les présidents des commissions des Finances, des Affaires sociales et les rapporteurs généraux" des projets de loi des finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) "de l'Assemblée nationale et du Sénat", a précisé le ministère de l’Économie et des Finances dans un communiqué.
Ces rencontres, prévues à Bercy jusqu'au jour de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou le 14 janvier, visent à "partager le cadre de discussion budgétaire ainsi que les propositions et recommandations émises par les différentes sensibilités politiques".
Sur X, l'ex-patron du LR Eric Ciotti, qui s'est allié au RN avec son parti de l'Union des droites pour la République (UDR), a signalé s'être entretenu mardi dans ce cadre avec Éric Lombard et lui avoir "rappelé le caractère négatif pour les entreprises et les ménages du budget Barnier qui prévoyait" des hausses d'impôts, une de ses "lignes rouges".
Il a réclamé "de vraies économies de la part de l’État et de ses satellites". Celles-ci doivent "être supportées par les structures intercommunales" et passer aussi par "une diminution drastique des coûts liés à l'immigration, sur l'AME ou les prestations sociales", selon l'élu.
D'ici là, une "loi spéciale" a minima
Selon Bercy, les échanges feront l'objet de conclusions qui seront présentées à François Bayrou et "traduites en propositions du gouvernement amendant le budget 2025" qui avait valu une censure à son prédécesseur Michel Barnier.
Conséquence de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre, la France est dépourvue de budget pour 2025. Seule existera au 1er janvier une "loi spéciale" autorisant les ministères à engager des dépenses dans la limite de ce que prévoyait la loi de finance initiale de 2024, selon un décret publié mardi au Journal officiel. Ils devront toutefois se limiter aux "dépenses essentielles".
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