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Quand le gouvernement réglemente la «convivialité» des chasseurs
information fournie par Le Point 17/11/2020 à 07:11

« On jurerait un extrait de Madame Bonheur », ironise un parlementaire, auquel il arrive de régaler sa petite-fille de trois ans des aventures de l'héroïne joviale de la série des « Monsieur-Madame ». « Par ordre du roi, il est interdit de sourire, rire, s'esclaffer », proclame une pancarte à l'entrée du « Val-de-Larmes », que la petite madame Bonheur visite. Ces derniers jours, les chasseurs de France ont partagé le même sentiment en découvrant les textes des arrêtés pris par plusieurs préfets, leur accordant des dérogations pour procéder à des activités de régulation de la faune sauvage.

« Les moments de convivialité (repas, collations…) sont interdits », insiste l'arrêté du préfet d'Ille-et-Vilaine. Les tireurs autorisés de pigeon ramier, de corbeau freux et de corneille noire des Yvelines, qui ravagent actuellement les cultures, sont sommés de « ne pas s'embrasser ». Car, soupire le même élu en levant les yeux au ciel, « chacun sait qu'on s'embrasse à tout moment au cours d'une battue »… Simple frustration de chasseurs ? Au-delà de l'anecdote, de nombreux parlementaires, irrités du « peu de cas » que l'exécutif semble faire de la représentation nationale en temps de crise, y voient comme un symbole, à commencer par le plus éminent d'entre eux, le président du Sénat Gérard Larcher, lui-même chasseur, qui doit aussi s'astreindre à remplir son attestation quand il visite sa ferme.

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