On sent qu’il trépignait. François Hollande n’a pas attendu longtemps pour dire ce qu’il avait sur le cœur concernant Emmanuel Macron. Sur un pavé de près de 400 pages ( Affronter , Stock), l’ex-chef de l’État laisse passer 13 petites pages liminaires avant de s’attaquer à son successeur. On sent qu’il se délecte, qu’il pèse ses mots, qu’il les a tournés et retournés dans son esprit avant de les coucher sur papier. François Hollande ne tient pas Macron pour unique responsable de son refus d’obstacle, lorsqu’en décembre 2016 il préféra renoncer à un deuxième mandat présidentiel. D’autres circonstances, comme la désintégration du Parti socialiste, l’expliquent aussi. Mais l’ancien chef de l’État garde une rancœur sans fin à l’égard de son ex-collaborateur, introduit dans son entourage lors de la campagne de 2012 par l’un de ses plus proches amis, Jean-Pierre Jouyet.
Présidentielle : pour François Hollande, la gauche fait fausse route
Il brocarde d’abord la supposée inconstance macronienne. « Le moins que je puisse dire, écrit Hollande, c’est que la cohérence n’est pas sa matrice principale. Au début de son mandat, il a été flatteusement comparé à Bonaparte Premier consul. Mais il fut vite aussi flottant que l’autre était impérial, changeant d’opinion au gré des événements, sautant d’une conviction à l’autre comme une grenouille sur des nénuphars. Pour
...
7 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer