Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Prix de l'alimentaire et marges : Olivia Grégoire se paie Michel-Edouard Leclerc
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/10/2023 à 12:37

Le patron du groupe de distribution avait notamment exprimé ses réserves sur des dispositions de la loi Egalim, qui impose aux supermarchés une marge d'au moins 10% sur les produits alimentaires.

Olivia Grégoire, le 13 juin 2023, à l'Assemblée nationale ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Olivia Grégoire, le 13 juin 2023, à l'Assemblée nationale ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

"Michel-Edouard Leclerc a une considération de la souveraineté alimentaire assez personnelle". Interrogée sur les prises de parole du patron du groupe de distribution au sujet de la loi Egalim, qui prévoit notamment une marge minimum sur les produits alimentaires, la ministre du Commerce Olivia Grégoire a défendu le fait que la loi "s'applique à tous", écorchant au passage le médiatique chef d'entreprise.

Depuis la première loi Agriculture et alimentation (Egalim, 2018), une disposition vise à garantir une meilleure rémunération des agriculteurs en contraignant les supermarchés à réaliser une marge d'au moins 10% sur les produits alimentaires. Le dispositif est connu par les spécialistes sous le nom de "SRP10", pour seuil de revente à perte +10%. Objectif: éviter qu'en resserrant excessivement leurs marges, les distributeurs ne soient tentés d'exercer une pression supplémentaire sur les industriels et, par conséquent, sur les producteurs.

"On fait pas 20.000 lois parce qu'il y a 20.000 références dans les hypermarchés de Monsieur Leclerc"

Michel-Edouard Leclerc avait déploré que cette mesure s'applique sans distinction. "On nous oblige à prendre une marge de 10% sur des produits qui sont absolument pas produits en France ou qui n'impactent pas le revenu agricole. Pourquoi on nous oblige à prendre des marges sur l'alimentaire?", s'était-il ainsi interrogé.

"La marge de 10% sert à protéger les producteurs !". "La loi s'applique à tous. La loi se décline pas en fonction des produits" , lui a répondu Olivia Grégoire sur franceinfo , lundi 2 octobre. "On fait pas 20.000 lois parce qu'il y a 20.000 références dans les hypermarchés de Monsieur Leclerc", a t-il ajouté.

La ministre a par ailleurs adressé une pique au leader du groupe de distribution. "Michel-Edouard Leclerc a une considération de la souveraineté alimentaire assez personnelle (...). Il a pas hésité, de façon un peu provoquante, à rappeler qu'il n'avait aucun problème à s'approvisionner avec des produits à l'étranger si tant est que ça fasse baisser les prix. C'est vrai que c'est très en soutien des producteurs français ce type d'attitude !", a t-elle lancé.

La disposition sur les 10% de marge, qui devait prendre fin au printemps, a été reconduite jusqu'en 2025, sauf pour les fruits et légumes frais. Son efficacité a été mise en doute par des travaux parlementaires mais elle reste cruciale aux yeux du premier syndicat agricole, la FNSEA. Selon l'UFC-Que Choisir, les consommateurs sont les principaux perdants de cette disposition. Une Commission du sénat avait ainsi estimé que les opérations promotionnelles à prix coûtant auraient pu représenter 600 millions d'euros d'économies potentielles chaque année pour les clients des grandes surfaces.

Valeurs associées

Euronext Paris +0.96%
Euronext Paris +0.38%
Euronext Paris -0.13%

9 commentaires

  • 02 octobre 18:24

    lorant21: M-E. Leclerc est trop avisé pour vouloir vendre à perte: il se bat pour rendre ses magasins attractifs avec des promotions alléchantes, en proposant parfois des ventes à prix coûtant (qui ne sont plus possibles du fait de la loi interdisant une marge inférieure à 10%!), alors pourquoi demanderait-il de supprimer la loi interdisant ces ventes à perte? Je ne vois pas de deux poids, deux mesures en la matière.


Signaler le commentaire

Fermer