Retiré dans son fastueux manoir de Montretout, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Jean-Marie Le Pen ne rate pas une miette de la campagne présidentielle de 2022 qui s’amorce. Déformation professionnelle oblige, le « Menhir », 93 ans, scrute avec attention le duel à distance qui se joue entre Marine Le Pen, candidate déclarée, et le polémiste Éric Zemmour, qui, s’il n’est pas encore entré dans la course vers l’Élysée, ne cesse de gagner du terrain sur la présidente du Rassemblement national (RN). La fille du fondateur du Front national, donnée à 16 % des intentions de vote, est talonnée par le journaliste à 15 %, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Info et Le Parisien , publié vendredi 1er octobre 2021.
Si d’aucuns pouvaient parier que Jean-Marie Le Pen apportera son soutien inconditionnel à sa fille dans ce combat pour atteindre le second tour de l’élection reine, il n’en est rien. Dans un long entretien accordé au journal Le Monde , le patriarche lance ainsi une pique dont il a le secret : « Si Éric est le candidat du camp national le mieux placé, bien sûr, je le soutiendrai. » Fin observateur du microcosme politique, dont il fait partie depuis 1955, Jean-Marie Le Pen analyse le dévissage de sa benjamine dans les sondages au profit du polémiste : « Marine a abandonné ses positions fortifiées et Éric occupe le terrain qu’elle a quitté. »
Marine Le Pen face au
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