
Olivier Véran ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"On intervient très fortement avec la loi pouvoir d'achat, au moment où cette inflation est importante, pour qu'elle impacte le moins possible le pouvoir d'achat des Français", a promis le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur BFMTV ce jeudi 28 juillet.
L'inflation préoccupe les Français, et le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a tenu à mettre en garde face à BFMTV ce jeudi 28 juillet, lors d'un déplacement à Sublaines, en Indre-et-Loire : "Ce que dit le ministre de l'Economie et des Finances, c'est que nous sommes au pic de l'inflation. Cette inflation va commencer à baisser en 2023."
Il est également revenu sur les causes de cette hausse des prix : "Cette inflation est réelle, conjoncturelle, elle est liée à la fois à la guerre que livre la Russie à l'Ukraine, et on est solidaires de nos voisins, de nos frères ukrainiens, et on l'assume. Elle vient aussi des confinements répétés en Chine, qui continue d'être un pays extrêmement fermé, qui produit moins et ça fait monter certains prix. Elle vient aussi de conséquences environnementales qu'on a connu cette année - on prend l'exemple de la moutarde, souvent."
Puis de souligner que les effets de cette inflation ont été limités auprès des Français : "Votre facture d'électricité a augmenté de 4%, c'est à dire comme une année normale. Elle aurait dû augmenter de 30 ou de 40% - c'est 700 euros d'écart par an en moyenne pour les Français. Le gaz n'a pas augmenté d'1%, alors qu'il aurait dû augmenter de 20 ou 30%. On a bloqué", s'est-il réjoui.
"On intervient très fortement avec la loi pouvoir d'achat, au moment où cette inflation est importante, pour qu'elle impacte le moins possible le pouvoir d'achat des Français", a ajouté Olivier Véran.
Le projet de loi sur le pouvoir d'achat devant le Sénat
Ce jeudi, le Sénat a entamé l'examen en première lecture du projet de loi "portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat". Il s'attaquera à partir de lundi au projet de loi de finances rectificative pour 2022.
Concernant le premier paquet de mesures, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé les sénateurs à "faire attention à ce que chaque euro soit bien employé", soulignant que "le rétablissement des finances publiques françaises n'est pas négociable". Les modifications apportées au texte à l'Assemblée nationale ont engagé "350 millions d'euros de dépenses supplémentaires", a-t-il indiqué, souhaitant un montant "comparable" pour les dépenses supplémentaires qui seront votées au Sénat.
Le ministre a aussi énoncé "les grandes lignes politiques au coeur de ce projet de loi pouvoir d'achat : la question de l'énergie qui est essentielle, la valorisation du travail qui est absolument fondamentale, la protection des collectivités locales face à l'inflation".
Il prévoit une série de mesures dont le triplement jusqu'à 6.000 euros des primes défiscalisées que les entreprises peuvent verser à leurs employés (prolongement jusqu'au 31 décembre 2023 de la "prime Macron") ; une augmentation de 4% des pensions de retraite et plusieurs allocations (familiales, minima sociaux) avec effet rétroactif au 1er juillet 2022 ; la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés (AAH) ; ainsi que différentes mesures pour faire face aux risques de pénurie énergétique.
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