
( AFP / MARCO RAVAGLI )
Le président russe Vladimir Poutine a annulé mercredi par décret la nationalisation temporaire de la filiale locale du groupe italien Ariston, une mesure décidée en avril 2024 qui avait suscité l'émoi en Italie, a annoncé Ariston.
Signé mercredi, "le décret présidentiel n. 176 de la Fédération russe a restitué à Ariston Holding N.V. la propriété et la pleine gestion" de sa filiale russe, Ariston Thermo Rus LLC, a précisé Ariston dans un communiqué.
Le ministère italien des Affaires étrangères a salué "favorablement" cette décision, "fruit d'un long travail conduit par le ministère et l'ambassade d'Italie à Moscou", auxquels se sont jointes "parallèlement quelques associations entrepreneuriales italiennes et européennes actives en Russie", dont les noms n'ont pas été précisés.
Moscou avait transféré en avril 2024 à Gazprom Household Systems, une filiale du géant étatique russe Gazprom, le contrôle de 100% du capital de l'entreprise Ariston Thermo Rus, spécialisée dans le matériel de chauffage et de production d'eau chaude, détenue par Ariston.
Après cette décision, le gouvernement de Giorgia Meloni, qui soutient l'Ukraine face à l'invasion russe, avait réclamé le "respect du droit international" et réagi en convoquant l'ambassadeur russe en Italie pour "exiger des clarifications au sujet de la nationalisation" d'Ariston Thermo Rus.
L'ambassade de Russie en Italie avait présenté cette mesure comme une réponse aux "actions hostiles" telles les sanctions occidentales infligées aux entreprises russes, faisant notamment allusion au gel des actifs de la Banque centrale de Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Mercredi, le président exécutif d'Ariston, Paolo Merloni, cité dans le communiqué, a salué "la décision des autorités russes, qui nous permet de gérer de nouveau directement notre filiale", y voyant "un signe de reconnaissance des décennies d'investissements et de gestion responsable dans le pays".
"Nous reprendrons nos activités avec les dirigeants locaux dans le respect complet des lois et des sanctions en vigueur, avec l'objectif de poursuivre notre parcours en Russie", a-t-il ajouté.
Ariston Thermo Rus, dont le siège est à Moscou et qui est présente en Russie depuis une cinquantaine d'années, gère notamment une usine de production dans la périphérie de Saint-Pétersbourg, selon sa maison mère.
La filiale russe du groupe allemand Bosch, qui avait été nationalisée en même temps qu'Ariston, n'est en revanche pas incluse dans le décret d'annulation signé mercredi par M. Poutine.
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