La ville de Paris prévoit de changer son système de vélos en libre-service en accueillant un troisième opérateur en plus des deux déjà implantés, et en modifiant le système de stationnement, sous réserve de validation du Conseil de Paris le 1er ou 2 juillet.

( AFP / MARTIN LELIEVRE )
A partir du 1er octobre, l'opérateur suédois de vélos en libre-service Voi aura l'autorisation de s'implanter à Paris, au même titre que le Franco-Allemand Dott et l'Américain Lime, déjà implantés et à nouveau choisis parmi une douzaine de candidats.
"Depuis 2020, notre objectif est de réguler le +free floating+ (véhicules en libre-service) (...) qui vient en complément des mobilités plus classiques type transport en commun, vélo et marche à pied", a indiqué l'adjoint aux mobilités à la ville de Paris, David Belliard.
Après avoir interdit les trottinettes en libre-service en 2023, la ville de Paris a souhaité conserver les vélos, car "ça se gère plus facilement, ça n'occupe pas de la même manière l'espace public et il y a une plus faible dangerosité", selon M. Belliard.
Jusqu'à présent, la ville de Paris procédait par appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour choisir les opérateurs, renouvelés tous les ans. En 2024, les lauréats de la procédure ont payé 600.000 euros à la ville de Paris pour avoir le droit d'y déployer leurs flottes de vélos.
Désormais, Paris a fait le choix de signer une convention d'occupation du domaine public (CODP), valable pour quatre ans, avec les trois opérateurs choisis.
La convention pourrait ramener quatre millions d'euros par an dans les caisses de la ville, selon les estimations de M. Belliard.
Chacun des trois opérateurs aura le droit de déployer entre 3.000 et 6.000 vélos en fonction des saisons. "Si on constate une grande utilisation de leurs services, c'est-à-dire quatre usages par jour par vélo", ils seront autorisés à en déployer 1.500 supplémentaires, a détaillé David Belliard.
"Notre enjeu est qu'on n'ait pas 40.000 vélos dans tout Paris, parce qu'on n'a pas la capacité de gérer", a-t-il poursuivi. Dans la configuration choisie, il y aura minimum 9.000 vélos et maximum 22.500 en circulation.
Le système de stationnement va également évoluer, abandonnant le linéaire (autorisation de garer un certain nombre de vélos tous les 100 m). Outre les stationnements dédiés (qui sont insuffisants), les vélos en libre-service devront être garés au niveau d'arceaux en fonction de la place disponible.
Les candidats retenus ont été choisis pour leur "excellence environnementale, (production, durée de vie, maintenance des appareils), l'assurance d'une bonne gestion de l'espace public" et le critère financier, a détaillé David Belliard.
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