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Ondelettes, astrophysique et "cape d'invisibilité" cités pour le Nobel de physique
information fournie par AFP 07/10/2025 à 07:20

La théorie des ondelettes, la "cape d'invisibilité" ou la science derrière le télescope spatial James Webb figurent parmi les recherches qui pourraient remporter le prix Nobel de physique  ( AFP / Jonathan Nackstrand )

La théorie des ondelettes, la "cape d'invisibilité" ou la science derrière le télescope spatial James Webb figurent parmi les recherches qui pourraient remporter le prix Nobel de physique ( AFP / Jonathan Nackstrand )

La théorie des ondelettes, la "cape d'invisibilité" ou la science derrière le télescope spatial James Webb figurent parmi les recherches qui pourraient remporter le prix Nobel de physique mardi, selon les experts.

La distinction, annoncée à 11H45 (09H45 GMT) à Stockholm est la deuxième de la saison après le prix de médecine décerné lundi à un trio américano-japonais pour l'identification des "gardiens du système immunitaire", les cellules T régulatrices qui permettent au corps de contrôler le système immunitaire.

Plusieurs spécialistes tablent cette année sur un prix à la croisée des sciences physiques et des mathématiques.

Les travaux de la mathématicienne belge Ingrid Daubechies, des mathématiciens français Stéphane Mallat et Yves Meyer sur les ondelettes, un outil mathématique permettant d'analyser un signal ou une image à plusieurs échelles sont mis en avant.

"Cela peut sembler obscur, mais ces découvertes ont eu un impact considérable sur la vie quotidienne, notamment dans des domaines aussi simples que le format JPEG et la compression d'images, des choses sur lesquelles nous comptons en permanence", dit à l'AFP David Pendlebury, responsable de l'analyse de la recherche au sein du cabinet Clarivate.

- Trous noirs, univers -

La journaliste scientifique du quotidien suédois Dagens Nyheter Maria Gunther note que cette recherche a également contribué à "optimiser les traitements de radiothérapie contre le cancer".

Yves Meyer avait obtenu le prix Abel 2017 de mathématiques pour sa contribution déterminante dans le développement de la théorie des ondelettes.

Revient également souvent dans les pronostics, le domaine des méta-matériaux, et en particulier le Britannique John B. Pendry et sa "cape d'invisibilité". Le chercheur a élaboré une recette théorique pour détourner des champs électromagnétiques autour d'un objet.

Le spécialiste sciences à la radio publique suédoise SR Lars Broström pense lui que les "gens à l'origine", et plus globalement, la science derrière le télescope spatial James Webb pourraient être récompensés.

"Ils ont élaboré les théories dans les années 1960-70. Puis (le télescope) a été lancé il y a quelques années. Aujourd'hui, nous pouvons presque avoir une toute nouvelle compréhension de la physique grâce à ses images. La découverte de nouveaux types de trous noirs, par exemple. Ou encore l'obtention de nouvelles informations qui mettent à l'épreuve les anciennes théories sur l'univers", expose à l'AFP le journaliste.

Les domaines de l'information quantique et les algorithmes figurent aussi dans la liste des favoris.

"Une grande partie des recherches pionnières dans ce domaine a été réalisée il y a plusieurs décennies, et elles ont aujourd'hui porté leurs fruits avec le développement d'ordinateurs quantiques et de systèmes de cryptographie quantique", écrit le magazine spécialisé Physics World.

Ces derniers sont notamment utilisés en cybersécurité pour chiffrer et transmettre des données sécurisées.

- Formation des galaxies -

Le mathématicien américain Peter Shor, le spécialiste canadien de cryptographie Gilles Brassard, le physicien américain Charles H. Bennett et l'Israélo-britannique David Deutsch sont pressentis, selon le magazine.

Les avancées scientifiques en astrophysique, en particulier la formation des galaxies sont également envisagées. La journaliste scientifique de DN table sur le cosmologiste mexico-britannique Carlos Frenk, l'astrophysicien argentin Julio Navarro ou encore le Britannique Simon White.

La théorie de l'inflation cosmique, qui cherche à expliquer la nature actuelle de l'univers à travers le paradigme du Big Bang, est également citée par le magazine Physics World, qui parie sur Alan Guth et Andrei Linde.

Un microscope de l'infiniment petit, le microscope à force atomique, pourrait aussi se voir couronner, avance Camilla Widebeck, journaliste à SR. Cet instrument est capable de produire des images 3D à une échelle extrêmement petite, parfois jusqu'à la résolution atomique et revêt une importance en nanotechnologie.

Le physicien suisse Christoph Gerber, originaire de Bâle, est cité comme une figure clé dans ce domaine.

L'an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué un duo composé du Britanno-canadien Geoffrey Hinton et à l'Américain John Hopfield pour leurs recherches dans les réseaux de neurones artificiels dès les années 1980, jouant un rôle crucial dans le développement de l'intelligence artificielle contemporaine qui suscite des inquiétudes y compris chez ses inspirateurs.

Les deux scientifiques s'étaient dit très inquiets des récentes avancées technologiques de l'IA.

1 commentaire

  • 08:39

    Le prix Nobel est un laboratoire de l'état de l'humanité, sa capacité créatrice, son génie, ses capacités à évoluer et à interroger. L'IA, à travers sa force brute à créer à partir de l'existant, est un réel danger car elle affranchit l'esprit humain, en esclave. Les pires seront sans doute les tricheurs chercheurs, les politiques et autres médiocres businessman à l'utiliser pour atteindre le pouvoir. Le Nobel est peut-être le dernier rempare qui est entrain de s'effriter.


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