( AFP / YUICHI YAMAZAKI )
Le géant japonais de la distribution Seven & i Holdings veut demander au canadien Alimentation Couche-Tard (ACT) qui veut le racheter de revoir son offre, car il juge l'actuelle trop basse, a affirmé jeudi un journal japonais.
"Il semble que la société ait estimé que le prix d'acquisition proposé était bas et que la valeur de l'entreprise Seven & i n'avait pas été correctement évaluée", écrit le quotidien économique Nikkei.
Ce projet d'acquisition annoncé le 19 août, serait, s'il aboutit, potentiellement le plus important rachat d'une entreprise japonaise par un groupe étranger depuis plusieurs années.
Le groupe nippon prévoit d'envoyer un courrier à ACT dès vendredi pour faire part d'inquiétudes concernant également le droit de la concurrence, ajoute Nikkei.
Seven & i Holdings, dont la valeur en bourse est estimée à 39 milliards de dollars (35,1 milliards d'euros), va demander une révision de la proposition, croit aussi savoir Nikkei.
"Les discussions avec ACT concernant l'acquisition proposée vont se poursuivre", ajoute le quotidien.
Les deux entreprises ont confirmé cette offre sans en communiquer les détails.
Selon le Nikkei, l'offre effectuée est évaluée à environ 6.000 milliards de yens (37 milliards d'euros).
Mais selon le quotidien nippon Yomiuri Shimbun, ACT estime que le Japonais vaut entre 8.000 et 9.000 milliards de yens dettes incluses.
Ce rachat donnerait naissance à un mastodonte de la distribution, avec les 85.000 magasins que possède dans 19 pays Seven & i, opérateur des supérettes 7-Eleven, et les 16.700 magasins dans 31 pays de Couche-Tard, incluant la marque Circle K.
L'action du groupe japonais avait bondi à l'annonce le 19 août de cette offre.
Seven & i Holdings avait alors expliqué avoir mis en place un groupe composé d'administrateurs indépendants au sein de son comité de direction pour l'étudier.
Mais le géant japonais aurait parallèlement, selon des informations de presse, sollicité le gouvernement japonais pour s'en prémunir.
D'après l'agence Bloomberg en effet, Seven & i cherche à obtenir auprès du ministère japonais des Finances un statut protégé accordé notamment aux entreprises présentes dans des secteurs sensibles comme le nucléaire ou les semi-conducteurs.
Quiconque souhaite acquérir plus de 10% des parts d'une entreprise sous ce statut doit obtenir l'accord préalable du gouvernement nippon.
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