
Des secouristes fouillent les décombres d'une habitation du village de Chisoti, en Inde, le 14 août 2025 ( AFP / Imran Shah )
Les secouristes poursuivent leurs recherches vendredi, au lendemain d'inondations qui ont fait au moins 60 victimes dans un village himalayen du Cachemire indien.
Quelque "60 personnes sont recensées comme mortes", et 80 autres sont portées disparues, à indiqué à l'AFP vendredi Mohammad Irshad, un responsable des services d'urgence.
Des torrents d'eau et de boue, provoqués par de fortes pluies, ont dévasté jeudi le village de Chisoti, dans le district de Kishtwar, à environ 200 km de la Srinagar, la capitale de la partie du Cachemire sous administration indienne.
De gros engins ont été envoyés pendant la nuit pour creuser dans les décombres et des militaires ont été mobilisés en renfort des secouristes présents, a constaté un photographe de l'AFP.
Le village de Chisoti est situé sur la route d'un pèlerinage hindou menant au sanctuaire de Machail Mata. Une grande cuisine de fortune, où plus d'une centaine de pèlerins se trouvaient lorsque l'inondation a eu lieu, a été complètement emportée, ont indiqué les autorités.
Selon le directeur de l'hôpital du district de Kishtwar, Yudhvir Kotwal, plus de 100 personnes avaient été admises depuis la catastrophe.
"La plupart des blessés souffrent de traumatismes crâniens, de fractures osseuses et de côtes cassées", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant que "des corps continuaient d'être retrouvés sous la boue et les décombres".
Arun Shah, 35 ans, venait de terminer son pèlerinage avec sa famille lorsque l'inondation est survenue. "C'était horrible", a-t-il déclaré à l'AFP au téléphone. "Des rochers et un torrent d'eau sont descendus de la montagne. Nous avons tous été séparés", a-t-il ajouté.
Il s'agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août.
Le 5 août, des inondations avaient balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l'Etat indien de l'Uttarakhand, et l'ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe, qui n'a pas encore été confirmé, est estimé à plus de 70 morts.

Des secouristes emmènent une victime des inondations survenues dans le village de Chisoti, en Inde, le 14 août 2025 ( AFPTV / Imran Shah )
Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.
L'Organisation météorologique mondiale a estimé l'année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un "signal d'alarme", car le changement climatique rend le cycle de l'eau sur la planète de plus en plus imprévisible.
"Nos pensées vont aux victimes. Les gouvernements locaux et le gouvernement central travaillent ensemble avec toute leur force", a déclaré vendredi le Premier ministre Narendra Modi lors de son discours à l'occasion de la fête de l'Indépendance, à New Delhi.
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