
( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SCOTT OLSON )
L'association Halte à l'obsolescence accuse le géant de l'électronique de limiter les possibilités de réparations de ses appareils par des réparateurs non-agréés.
Une plainte a été déposée contre Apple mercredi 7 décembre, contre la pratique dite de la "sérialisation", employée par la société.
Cette méthode consiste à "associer les numéros de série des composants et périphériques d’un produit à celui de l’iPhone, via notamment des micro-puces", explique l'association française Halte à l'obsolescence programmée (HOP), qui est à l'origine de la plainte.
Dans son communiqué , l'organisation mentionne également que les pièces les plus fréquemment soumises aux pannes - écrans, batteries, caméras - sont les plus touchées par cette pratique.
HOP rapporte avoir documenté dans sa plainte de "près de soixante pages" de "nombreux cas" dans lesquels des dysfonctionnements ont été constatés après la réparation d'une pièce "même identique et d'origine" mais "non autorisée par les logiciels Apple".
Apple cherche à "désavantager la réparation indépendante", selon l'association plaignante
Ces dysfonctionnements peuvent également survenir à l'issue d'une mise à jour, comme le cas récent d’un écran tactile réparé sur un iPhone XR et rendu inutilisable après la mise à jour iOS 16.
Un simple retour à la version iOS15 suffit à régler cette panne, mais Apple s'y refuse, préférant incriminer un "écran non d’origine Apple qui provoque un problème de tactile", détaille l'association dans son communiqué.
Halte à l' obsolescence programmée fustige ces dysfonctionnements répétés, qui ne seraient pas de simples bugs, mais des manœuvres cherchant à désavantager la réparation indépendante ou le reconditionnement, "au profit de la vente de smartphones neufs ou de la réparation captive, à des prix souvent dissuasifs pour le consommateur", martèle l'association.
Cette plainte est déposée au lendemain de l'ouverture aux particuliers français d'un premier catalogue de pièces détachées Apple, destinées aux iPhones et aux Macbook.
Apple déjà condamné en 2020 à cause de leurs batteries
Cette ouverture survient elle-même près de trois ans après le vote de la loi antigaspillage pour une économie circulaire, qui rendait obligatoire la mise à disposition de certaines pièces par les fabricants.
Contacté mercredi, Apple n'a pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.
En 2020, l'association Halte à l'obsolescence programmée avait déjà obtenu en 2020 la condamnation d'Apple à 25 millions d'euros d'amende pour défaut d'information dans l'affaire dite des batteries.
Dès 2017, le géant de l'électronique avait déjà reconnu brider volontairement les performances de leurs smartphones après un certain temps, dans le but "de prolonger la durée de vie" de celui-ci.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer