
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot
La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni seront "vigilants" à ce que les pourparlers entre les États-Unis et l'Iran visant à relancer les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran soient conformes aux intérêts européens de sécurité, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
"Les États-Unis ont engagé une discussions ce week-end avec l'Iran et nous accueillons cette démarche très favorablement mais nous serons vigilants avec nos amis et partenaires britanniques et allemands à ce que les négociations qui pourraient s'engager soient bien conformes à nos intérêts de sécurité s'agissant du programme nucléaire iranien qui présente pour le territoire français et européen une menace significative", a-t-il dit à son arrivée à la réunion des ministres européens des Affaires étrangères qui se tient lundi à Luxembourg.
L'Iran et les Etats-Unis ont eu des échanges "positifs" samedi à Oman et sont convenus de discuter à nouveau cette semaine, ont déclaré les deux pays, alors que le président américain Donald Trump a menacé de recourir à la force militaire en l'absence d'accord pour contenir le programme nucléaire de Téhéran.
Selon l'agence de presse italienne ANSA, qui cite le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, un deuxième cycle de négociations entre les États-Unis et l'Iran se tiendra à Rome.
"Nous avons reçu une demande des parties intéressées et d'Oman, qui joue le rôle de médiateur, et nous avons donné une réponse positive", a déclaré Antonio Tajani lundi, d'après l'ANSA.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a pour sa part annoncé lundi que Rafael Grossi, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), se rendrait mercredi à Téhéran, rapporte lundi l'IRNA, l'agence de presse de la République islamique.
A Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères ont par ailleurs adopté lundi des sanctions contre sept ressortissants et deux organisations iraniens en réponse à la détention de citoyens européens en Iran, ont indiqué des diplomates.
(Rédigé par Diana Mandiá, avec John Irish et Andrew Gray, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)
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