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Nouvelle-Calédonie: Nuit de tensions après l'incarcération en métropole du leader de la CCAT
information fournie par Reuters 24/06/2024 à 10:57

Des manifestants lors de la visite d'Emmanuel Macron à Nouméa

Des manifestants lors de la visite d'Emmanuel Macron à Nouméa

Des manifestants indépendantistes ont brûlé lundi des véhicules de police et bloqué des routes en Nouvelle-Calédonie, ont déclaré les autorités de l'archipel français du Pacifique, dans un contexte de regain de tensions après l'incarcération en métropole du leader indépendantiste Christian Tein.

Le chef de file de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation dont les membres sont soupçonnés par les autorités d'avoir orchestré les émeutes de mai en Nouvelle-Calédonie, va être placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Mulhouse, ce qui a ravivé les tensions après quelques semaines d'accalmie.

Selon un communiqué du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, plusieurs incendies ont été maitrisés dans la capitale Nouméa tandis qu'à l'autre extrêmité de l'île, la mairie de Koumac a été incendiée.

Des manifestants ont aussi commis des exactions, destructions et tentatives d'incendies à plusieurs endroits de la ville de Paita.

A Dumbéa, les locaux et des véhicules de la police municipale ainsi que des véhicules de particuliers ont été incendiés, a ajouté le Haut-Commissariat.

La ville de Dumbéa a déclaré pour sa part qu'un véhicule de pompiers avait été attaqué, probablement par des coups de feu, et que toutes ses écoles primaires publiques seraient fermées en raison des évènements de la nuit et "face à l'incapacité de l'État à assurer la sécurité".

La Nouvelle-Calédonie a été secouée le mois dernier par des troubles liés à un projet de réforme de la Constitution, contesté par les indépendantistes kanaks, qui vise à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l'archipel le corps électoral, lequel est resté figé depuis l'accord de Nouméa de 1998.

Les indépendantistes kanaks craignent que cette réforme ne dilue leur vote et ne rende plus difficile l'adoption d'un futur référendum sur l'indépendance, tandis que Paris affirme qu'elle est nécessaire pour améliorer la démocratie.

Le projet constitutionnel sur le corps électoral, adopté le mois dernier à l'Assemblée nationale et qui devait être entériné lors d'une réunion du Congrès à Versailles, a depuis été suspendu en raison de la convocation d'élections législatives anticipées.

"PRATIQUES D'UN AUTRE TEMPS"

Daniel Goa, président du parti indépendantiste Union calédonienne, a dit dans un communiqué daté de dimanche avoir appris "avec stupeur" la déportation en métropole de Christian Tein et d'autres responsables et militants de la CCAT dans la nuit de samedi à dimanche.

Il a nié les allégations du procureur selon lesquelles le leader indépendantiste et d'autres membres du parti ont été des commanditaires d'exactions.

"Tout ce qu'ils ont fait est d'organiser depuis plus de six mois les manifestations pacifiques contre le dégel du corps électoral", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'avec ces déportations l'Etat français avait recours "à de pratiques d'un autre temps".

Christian Tein avait rencontré le président français Emmanuel Macron lors d'une visite du chef de l'Etat à Nouméa le mois dernier visant à résoudre la crise.

Dans un communiqué, des répresentants du camp loyaliste, dont la présidente de la Province sud Sonia Backès et le chef de la formation non-indépendantiste Générations NC Nicolas Metzdorf, ont déclaré que plus de 30% des entreprises calédoniennes avaient été détruites. Ils indiquent avoir envoyé un courrier à Emmanuel Macron lui demandant la mise sous tutelle du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie par l'Etat.

"L'administration directe de l'Etat n'est donc plus une option mais une absolue nécessité pour répondre à la catastrophe économique et sociale qui s'abat sur la Nouvelle-Calédonie", ont-ils déclaré.

(Rédigé par Kirsty Needham ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

3 commentaires

  • 24 juin 12:23

    Macron et sa clique dans leurs oeuvres. Quand est ce qu'on les fo ut dehors ?


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