Affectés par les remous politiques, les décideurs réclament le retour à l'équilibre, notamment fiscal.

Patrick Martin, le 29 octobre 2024, à Rabat (Maroc) ( AFP / LUDOVIC MARIN )
Les organisations patronales françaises ont rappelé lundi 23 décembre au gouvernement tout juste formé l'"urgence à trouver des compromis" et exhorté à la "stabilité", dans l'optique de bâtir un budget pour 2025.
Le gouvernement "est face à des défis majeurs, dans un contexte de net ralentissement économique" : "il doit apporter de la stabilité et de la visibilité, comme nous l’avons rappelé la semaine dernière avec les autres partenaires sociaux", écrit le Medef dans un communiqué.
Pour la première organisation patronale, le "premier défi sera de proposer un budget qui devra baisser les dépenses publiques et tenir compte du contexte économique permettant aux entreprises de se développer et de créer des emplois (...) et qui "privilégie la croissance". Le Medef assure qu'il "sera au rendez-vous d'un dialogue indispensable."
Le président de la Confédération des PME François Asselin a dit attendre du nouveau gouvernement "une vraie action sur les dépenses de fonctionnement de l'action publique", "une stabilité fiscale" et qu'il "n'augmente pas le coût du travail". La CPME attend aussi "un engagement fort sur la simplification".
La troisième organisation patronale, l'U2P (entreprises de proximité), invite le gouvernement de François Bayrou à "laisser de côté les postures politiques pour se consacrer à 100% au redressement du pays". Selon elle, "il y a urgence à trouver des compromis sur (...) la maîtrise des dépenses publiques et la réduction des déficits, le pouvoir d’achat et la sécurité des Français, la simplification de la vie des entreprises (...)".
Le Syndicat des Indépendants (SDI) et des TPE, pour sa part, a rappelé que "la paralysie politique impacte lourdement notre économie".
L'Etat va se contenter d'une loi spéciale en attendant son budget
"Le gouvernement doit agir d’urgence pour redonner des perspectives aux entreprises", avec "une ligne rouge claire : aucune hausse des prélèvements obligatoires", a réagi son secrétaire général Marc Sanchez, en demandant une réforme du temps de travail.
A Bercy, l'actuel directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), Éric Lombard, a été nommé ministre de l'Économie et des Finances et devra élaborer un budget avec la nouvelle ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Le précédent gouvernement dirigé par Michel Barnier a été censuré le 4 décembre avant d'avoir pu faire adopter le budget qu'il avait préparé. Seule existe pour l'instant une "loi spéciale", promulguée vendredi, qui permet d'assurer la stricte marche de l'Etat.
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