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"Nous n'en avons pas fini avec l'antisémitisme", dit Macron
information fournie par Reuters 17/07/2022 à 17:58

"NOUS N'EN AVONS PAS FINI AVEC L'ANTISÉMITISME", DIT MACRON

"NOUS N'EN AVONS PAS FINI AVEC L'ANTISÉMITISME", DIT MACRON

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a prononcé dimanche, à l'occasion du 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, un vivant plaidoyer contre l'antisémitisme, jugeant que la France n'en avait "pas fini" avec ce "combat contemporain".

Le chef de l'Etat a inauguré un lieu de mémoire des victimes de la Shoah à la gare de Pithiviers (Loiret), par où ont transité une partie des juifs arrêtés dans le cadre de la rafle du Vel d'Hiv, à Paris.

"Quatre-vingts ans après cette éclipse de l'humanité il est toujours aussi urgent de rappeler, peut-être plus que jamais, l'Histoire pour la conjurer", a déclaré le président.

"Nous n'en avons pas fini avec l'antisémitisme", a-t-il poursuivi. "Il peut aujourd'hui, bien sûr, prendre d'autres visages, se draper dans d'autres mots, d'autres caricatures mais l'odieux antisémitisme comme disait (Emile) Zola est là. Il rode, toujours vivace, persiste, s'obstine, revient".

"Il s'installe dans la succession des assassinats, des crimes antisémites perpétrés ces dernières années, il s'affiche sur les murs de nos villes, il s'infiltre dans nos réseaux sociaux, il plastronne sur les tréteaux, applaudi par ceux qui confondent antisémitisme et liberté d'expression", a-t-il aussi déclaré.

Dans le sillage de Jacques Chirac, qui a reconnu en 1995 la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs, Emmanuel Macron a tenu à rappeler "la participation des hommes de Vichy à la mise en oeuvre de la solution finale."

"Répétons-le ici avec force et n'en déplaise à des commentateurs se faisant révisionnistes : ni (Philippe) Pétain ni (Pierre) Laval ni (René) Bousquet ni (Louis) Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n'a voulu sauver des juifs. C'est une falsification de l'Histoire que de le dire", a-t-il affirmé sous les applaudissements.

Dans ce contexte, Emmanuel Macron a invité "les forces républicaines" à "redoubler de vigilance".

"Ne jamais rien céder, réprimer et punir, commémorer et instruire. Nous n'extirperons jamais les racines de l'antisémitisme si nous ne faisons pas lever en même temps les ferments de l'éducation et du dialogue", a-t-il insisté.

PITHIVIERS "PLAQUE TOURNANTE DE LA SHOAH"

Géré par le Mémorial de la Shoah, le site de Pithiviers garde le souvenir des 16.000 juifs, dont 4.700 enfants, internés entre 1941 et 1943 dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande ainsi que des 8.100 juifs déportés depuis la gare de Pithiviers.

Cette gare fut une "plaque tournante de la Shoah", a dit Emmanuel Macron.

Dans la matinée à Paris, la Première ministre Elisabeth Borne a elle aussi célébré le 80e anniversaire de la rafle du Vélodrome d'hiver qui a vu l'arrestation de milliers de juifs par la police française avant leur déportation vers les camps de la mort.

"Ces jours-là, l'Etat français est allé plus loin que les exigences de l'occupant nazi en livrant notamment les enfants, en les envoyant à la mort. Des milliers d'innocents ont été livrés à un destin dont personne parmi les responsables de l'Etat français n'ignorait l'issue", a dit la cheffe du gouvernement sur les lieux de l'ancien Vélodrome d'hiver.

Ces commémorations ont donné lieu à une polémique provoquée par un message posté samedi sur Twitter par la cheffe du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, accusant Emmanuel Macron d'avoir honoré le maréchal Pétain.

"Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vel d'Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd'hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN !", a-t-elle écrit, suscitant des réactions indignées dans la classe politique.

Voir aussi : France-"Il ne reste plus beaucoup d'entre nous": se souvenir de la rafle du Vel d'Hiv, 80 ans après

(Reportage Elizabeth Pineau avec la contribution de Layli Faroudi et Nicolas Delame)

3 commentaires

  • 17 juillet 23:08

    Il y a un antisémitisme aujourd'hui en France, mais il n' a aucun point commun avec celui des années 30 et 40. Si on prend l'affaire Mohamed Merah, on comprend la différence.


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