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Netanyahu sous pression après le départ d'un parti ultra-orthodoxe de sa coalition
information fournie par Reuters 15/07/2025 à 12:29

Un parti religieux a annoncé son départ de la coalition au pouvoir en Israël en raison de son opposition à la levée de l'exemption de service militaire dont bénéficiaient jusqu'à présent les étudiants juifs ultra-orthodoxes, ce qui ne laisse à Benjamin Netanyahu qu'une très courte majorité au Parlement.

Même s'il est fragilisé, le Premier ministre disposerait encore selon entourage des voix nécessaires pour faire approuver par son cabinet de sécurité un éventuel accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, toujours en cours de négociation au Qatar, la Knesset étant en ce moment en vacances d'été.

Six membres du parti Judaïsme unifié de la Torah (UTJ) ont remis dans la nuit des lettres de démission de postes qu'ils occupaient au sein de commissions parlementaires et de ministères. Ils ont cependant laissé 48 heures à Benjamin Netanyahu pour tenter de résoudre cette crise qui mine depuis des mois sa coalition.

Un autre parti ultra-orthodoxe, Shas, pourrait emboîter le pas à l'UTJ, ce qui priverait la coalition au pouvoir de majorité à la Knesset.

Les tensions avec les partis ultra-orthodoxes résultent d'un projet de loi sur la conscription et de la décision prise l'an dernier par la Cour suprême de lever l'exemption de service militaire dont bénéficiaient jusqu'à présent les étudiants des séminaires religieux, un privilège mal vécu par les conscrits, encore davantage après la mort de quelque 450 soldats de Tsahal depuis le début de la guerre à Gaza.

A la tête d'une coalition fragmentée - la plus à droite de l'histoire d'Israël -, Benjamin Netanyahu est également soumis à la pression des partis d'extrême droite hostiles à tout accord de cessez-le-feu à Gaza, et dont certains plaident ouvertement pour l'annexion de l'enclave et d'une grande partie des territoires palestiniens de Cisjordanie occupée.

Les ministres de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et des Finances, Bezalel Smotrich, issus de partis défendant les intérêts des colons, souhaitent notamment qu'Israël poursuive la guerre.

"Dès que le bon accord sera sur la table, le Premier ministre sera en mesure de le faire adopter", a néanmoins assuré mardi le porte-parole de Benjamin Netanyahu, Topaz Luk, à la radio de l'armée israélienne.

(Rédigé par Steven Scheer et Maayan Lubell; version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)

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