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Moins de six ans pour construire une centrale nucléaire : les objectifs d'EDF pour la relance de l'atome
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/08/2024 à 14:58

Pour raccourcir ses délais de construction, EDF compte sur le retour progressif à une cadence de production "à l'échelle industrielle", permettant de retrouver la maîtrise de savoir-faire dilués dans des décennies de sous-activité.

Un dome de l'EPR de Flamanville (illustration) ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Un dome de l'EPR de Flamanville (illustration) ( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Quels effets attendre des nouveaux chantiers nucléaires annoncés en France? Interrogé sur le programme de relance commandé par Emmanuel Macron, le PDG d'EDF Luc Rémont a indiqué que son groupe souhaite réduire à terme à moins de six ans le délai de construction d'une centrale nucléaire.

Pour mener à bien ce premier programme d'envergure depuis des décennies, qui prévoit la construction de six réacteurs EPR2 et une option pour huit autres, Luc Rémont a rappelé l'enjeu de "ramener à l'échelle industrielle" l'industrie de la construction du nucléaire, devant les patrons français réunis par le Medef pour ses rencontres traditionnelles de rentrée, à Paris, mardi 27 août.

"On a une industrie de la construction qui autrefois, il y a une trentaine d'années, construisait cinq réacteurs par an dans notre pays et à qui on a demandé ensuite de construire un réacteur sur deux décennies" , a rappelé M. Rémont.

Revenir à la production en série

Cette donnée, et la perte de savoir-faire qui en a découlé, est souvent évoquée pour expliquer l'allongement colossal de la construction du réacteur EPR de première génération de Flamanville, qui vient d'être achevé avec 12 ans de retard sur le calendrier initial, et dont le couplage au réseau électrique est attendu pour la fin de l'été. Si cette industrie de la construction "n'est pas encore aujourd'hui à l'échelle industrielle", "l'enjeu" du programme de six réacteurs plus huit en option est "de la ramener à l'échelle industrielle", a estimé M. Rémont.

Alors que la livraison du réacteur EPR de Flamanville a pris près de dix-sept ans contre cinq ans prévu initialement, l'objectif, à terme, "est de 70 mois pour la construction, ce qui est un raccourcissement très significatif par rapport aux dernières réalisations", a-t-il ajouté. Il compte, pour cela, sur la pratique en conditions réelles des ingénieurs et techniciens du groupe et de ses sous-traitants : "comme dans toute industrie, quand on répète un geste, on l'accélère, on améliore sa qualité de réalisation". Ce délai optimisé "ne sera pas le cas sur le premier qui sera le premier de sa série, évidemment", a précisé M. Rémont.

12 commentaires

  • 28 août 08:38

    les suisses mettaient moins de 4 ans entre le depot du permis de construire, et le premier courant sur le reseau.

    un epr ne fournit que 1600mw , alors que les centrales actuelles en sortent 1300 .
    en dix ans on aurait pu en construire plusieurs à 1300 mw.
    oui mais l'epr est un "fleuron" plus sur ... à voir ! plus on complexifie, plus il y a le risque que ça foire


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