Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Migrants à Lampedusa : que va faire Gérald Darmanin en Italie ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/09/2023 à 13:50

Le ministre de l'Intérieur se rend à Rome lundi après-midi pour vanter la "fermeté", face aux traversées clandestines de la Méditerranée, après l'afflux de migrants sur l'île italienne la semaine dernière.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avec des policiers français et italiens, à Menton, le 12 septembre.  ( AFP / VALERY HACHE )

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, avec des policiers français et italiens, à Menton, le 12 septembre. ( AFP / VALERY HACHE )

Gérald Darmanin doit rencontrer son homologue italien, Matteo Piantedosi, selon son entourage. "À la demande du président (Emmanuel Macron) je vais à Rome cet après-midi", a-t-il déclaré sur Europe1 et Cnews lundi 18 septembre, expliquant que la France veut notamment "aider l'Italie à tenir sa frontière" extérieure, première porte d'entrée vers l'Europe en provenance d'Afrique du Nord.

Entre lundi et mercredi dernier, environ 8.500 personnes, soit plus que l'ensemble de la population de Lampedusa, sont arrivées à bord de 199 bateaux, selon l'agence des Nations unies pour les migrations. Cette situation met les capacités d'accueil de l'île sous forte tension, générant une onde de choc politique en Italie. Cela relance l'épineuse question de la solidarité européenne en matière de répartition des demandeurs d'asile, pour soutenir les pays en première ligne de ces arrivées.

Plus de 130.000 migrants en Italie depuis début 2023

"Il ne peut pas y avoir comme message donné aux personnes qui viennent sur notre sol (européen) qu'ils seront accueillis quoi qu'il arrive", so uligne toutefois Gérald Darmanin, qui veut passer à Rome un message de "fermeté". "Nous devons appliquer les règles européennes" : "S'il y a des demandeurs d'asile qui sont éligibles à l'asile, qui sont persécutés pour des raisons politiques, évidemment, ce sont des réfugiés. Et dans ce cas-là, la France (...), comme elle l'a toujours fait, peut accueillir ces personnes", indique le ministre. Mais dans "60%" des cas, ils "viennent de pays comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Gambie", où "il n'y a pas de question humanitaire".

"Ce que nous voulons dire à nos amis italiens, qui je crois sont parfaitement d'accord avec nous, (c'est) que nous devons protéger les frontières extérieures de l'Union européenne et surtout tout de suite regarder les demandes d'asile, et quand elles ne sont pas éligibles les renvoyer dans leur pays", estime Gérald Darmanin. Un message d'apaisement en direction du gouvernement italien de droite et d'extrême droite. La Première ministre Giorgia Meloni reproche à ses partenaires européens de manquer de solidarité envers l'Italie, qui a accueilli sur son territoire près de 130.000 personnes depuis le début de l'année , près du double comparé à 2022 sur la même période.

"Un défi européen qui a besoin d'une réponse européenne"

Gérald Darmanin doit se rendre à Rome mais pas à Lampedusa, comme l'a fait la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Elle y a présenté dimanche un plan d'urgence en dix points, destiné à gérer l'urgence des flux migratoires vers l'Italie. Le plan prévoit de mieux répartir les demandeurs d'asile entre les pays européens, ou encore de faciliter les retours. Il est censé conjuguer fermeté à l'encontre des passeurs et facilitation des voies légales d'entrée dans l'espace européen pour les candidats à l'exil éligibles à l'asile.

La présidente de la Commission européenne estime qu'à court et moyen termes, les partenaires européens de l'Italie, premier pays d'entrée dans l'UE sur cette route migratoire, doivent prendre leur part. "L'immigration irrégulière est un défi européen qui a besoin d'une réponse européenne" , a-t-elle martelé. La Méditerranée centrale, qui relie l'Afrique du Nord - notamment la Libye et la Tunisie - à l'Europe, est la route migratoire maritime la plus dangereuse au monde : plus de 2.000 migrants sont morts en tentant cette traversée depuis le début de l’année, selon l'Organisation internationale pour les migrations.

6 commentaires

  • 18 septembre 15:38

    Le peuple Français ne veut plus de migrants mais la presse gauchisée et une certaine intelligentsia bien pensante si. Qui gagnera ? Si c'est les seconds, la société occidentale sera détruite et sombrera dans le chaos. Rien qu'en France, nous avons au moins 10 millions de pauvres et beaucoup d'autres qui ne vont pas fort bien. Nous ne sommes plus un pays riche mais, certains vivent dans l'illusion !!


Signaler le commentaire

Fermer