Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Médicaments: Pierre Fabre compte vendre un site de recherche à un groupe indien
information fournie par Boursorama avec AFP 20/08/2024 à 09:26

Le laboratoire pharmaceutique français Pierre Fabre veut vendre l'un de ses sites, situé en Haute-Savoie et spécialisé dans la recherche, au groupe indien Jubilant Pharmova, a-t-il annoncé lundi.

( AFP / GERARD JULIEN )

( AFP / GERARD JULIEN )

"Les laboratoires Pierre Fabre engagent des négociations exclusives avec Jubilant Biosys Limited pour la reprise de leur site de recherche de Saint-Julien-en-Genevois", a annoncé dans un communiqué le groupe français.

Ce site, qui compte une trentaine d'employés, explore des pistes de recherches pour plusieurs catégories de traitements - médicaments biologiques et anticorps de synthèse - en matière de cancérologie.

La vente s'inscrit dans un contexte où le laboratoire préfère se concentrer sur d'autres pistes d'anticancéreux et rassembler ses équipes de recherche près de son siège vers Toulouse.

Jubilant Biosys est la filiale d'un groupe indien, Jubilant Pharmova, à qui d'autres groupes pharmaceutiques sous-traitent de nombreuses activités de recherche.

Ces groupes, dits CRO pour "contract research organization" (société de recherche sous contrat), sont devenus une part importante de l'industrie pharmaceutique et comptent beaucoup d'entreprises indiennes.

L'opération annoncée lundi, dont le montant n'a pas été dévoilé, prévoit "la reprise du site, de ses 35 salariés, des bâtiments et équipements et des projets de recherche en cours", explique Pierre Fabre, qui gardera une participation minoritaire pendant cinq ans.

Cette annonce s'inscrit dans un contexte de polémiques récurrentes sur la dépendance de l'industrie pharmaceutique française, et plus largement occidentale, à d'autres acteurs, notamment chinois et indiens.

Le géant français des génériques Biogaran, propriété des laboratoires Servier, va ainsi probablement être vendu et plusieurs groupes indiens figurent parmi ses acquéreurs potentiels.

2 commentaires

  • 20 août 11:16

    Pour le coup, le gouvernement va-t-il laisser faire ? Et laisser une entreprise dont la morale a déjà été prise en défaut vendre à des entités indiennes les projets de recherche en cours qu'ils vont absorber, avant de revendre les actifs sans vergogne !


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi