Le soutien de l'État est accordé "en contrepartie d'engagements des industriels sur une sécurisation de l'approvisionnement du marché français".

Un site Delpharm à Saint-Rémy-sur-Avre, le 9 avril 2021. (illustration) ( POOL / CHRISTOPHE ENA )
Paracétamol, produits oncologiques, chimie fine... L'État va accompagner sept entreprises supplémentaires pour relocaliser leur production de médicaments essentiels -en plus des sept projets sélectionnés en 2023- pour un montant total de 50 millions d'euros dans le cadre du plan France 2030, annonce lundi 6 janvier le gouvernement.
Ce soutien de l'État octroyé à 14 projets "en contrepartie d'engagements des industriels sur une sécurisation de l'approvisionnement du marché français" , doit aider à concrétiser quelque 300 millions d'euros d'investissements dans l'Hexagone -dont 120 millions liés aux sept projets dévoilés lundi, précise un communiqué. Ils s'ajoutent aux projets soutenus dans le cadre du plan France Relance, visant à renforcer la production de 42 médicaments essentiels dont l'approvisionnement dépend d'importations extra-européennes.
Les ministres de la Santé Yannick Neuder et de l'Industrie Marc Ferracci doivent détailler le soutien à ces projets, co-annoncé avec les ministères du Travail et de l'Economie, lors d'un déplacement lundi dans le Puy-de-Dôme, chez le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques en difficulté Euroapi.
"Se battre à armes égales"
Parmi les entreprises sélectionnées figurent la société toulousaine Isophène, qui produit le principe actif du paracétamol avec un procédé innovant, le site de chimie fine Zach System, basé à Avrillé (Maine-et-Loire), ou encore Delpharm Lille, installé à Lys-les-Lannoy (Hauts-de-France), spécialisé notamment dans les produits oncologiques.
"Il s'agit de donner à nos industriels la capacité de se battre à armes égales avec leurs concurrents extra-européens", souligne Marc Ferracci, cité par le communiqué.
En restructuration, Euroapi, cotée en Bourse depuis mai 2022 et dont le géant pharmaceutique Sanofi est actionnaire à hauteur de près de 30%, a vu le mois dernier son directeur général et la présidente de son conseil d'administration démissionner, ce qui a fait plonger le cours de son action.
Les deux ministres doivent lancer ce déplacement dans le Puy-de-Dôme, consacré à "la souveraineté sanitaire" mais aussi "alimentaire et énergétique" , en visitant en début de journée l'usine Jacquet, filiale du groupe coopératif agricole Limagrain puis la start-up BioUpp, spécialiste des énergies renouvelables établie à Clermont-Ferrand.
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