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Loi immigration : le projet du gouvernement est fondé sur la "stigmatisation", dénoncent 26 ONG
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/11/2022 à 14:26

"Nous estimons problématique que la politique migratoire ait été réduite, à une dimension strictement sécuritaire", avancent les ONG.

( AFP / EMMANUEL DUNAND )

( AFP / EMMANUEL DUNAND )

Vingt-six organisations humanitaires ont écrit lundi 7 novembre une lettre ouverte à Élisabeth Borne pour dénoncer le projet de loi sur l'immigration du gouvernement, comme étant fondé "sur la stigmatisation" des immigrés assimilés à des délinquants.

Ce futur texte sur l'asile et l'immigration, qui doit être déposé début 2023 après une concertation notamment avec les ONG, prévoit pour l'essentiel une série de durcissements pour parvenir à plus d'efficacité sur les expulsions, ainsi que quelques mesures sur l'intégration, en particulier des travailleurs sans-papiers avec la création d'un titre de séjour spécifique.

"Nous voulons (...) vous interpeller quant aux objectifs poursuivis par cette concertation et ce futur projet de loi, et vous signifier que nous ne saurions accepter une démarche fondée sur la stigmatisation et les raccourcis assimilant immigration et délinquance ", ont écrit à Élisabeth Borne les 26 associations et ONG, dont Amnesty international, la Ligue des droits de l'homme, Médecins du monde ou encore Oxfam France.

Effort sur les expulsions

Outre les mesures proposées par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui prévoit par exemple d'inscrire toutes les personnes visées par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au fichier des personnes recherchées, les organisations font surtout référence à ses propos et à ceux d'Emmanuel Macron, qui avait affirmé fin octobre que "la moitié" des actes de délinquance sont le fait d'étrangers à Paris.

"Et cela est vrai dans les dix plus grandes métropoles", a abondé la semaine dernière Gérald Darmanin dans Le Monde , estimant "qu'on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils".

"Il nous semble à l'inverse que la question qui se pose aujourd'hui (...) est celle de dessiner des politiques publiques fondées sur l'accueil et la solidarité, garantissant le respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes exilées", ont écrit les organisations dans leur lettre. "Nous estimons problématique que la politique migratoire ait été réduite, au fil des années, à une dimension strictement sécuritaire", ont-elles ajouté.

Les associations réclament à la Première ministre que la concertation, qui doit débuter en novembre, ne soit pas "pilotée par le seul ministère de l'Intérieur" mais dans un cadre interministériel, pour évoquer "d'autres dimensions comme l'habitat, la santé, la scolarisation, l'éducation, la formation, le travail, la protection des plus vulnérables".

15 commentaires

  • 08 novembre 09:48

    Quand on sait que la région PACA a donné 80 000€ (président Renaud Muselier... les mec des râteliers ...) alors que les routes ne sont pas entretenues... que l on manque de logements sociaux (pour ceux qui bossent , hein ???) Dégouté !!!


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