Périlleux exercice que celui des vœux présidentiels après une interminable année rythmée d'allocutions télévisées à la mine tirée et au ton grave. Même si la période reste marquée par de nombreuses incertitudes, la traditionnelle allocution du 31 décembre ne pouvait verser dans le point sanitaire ni le plaidoyer politique. Ce jeudi soir, le président de la République n'avait pas vraiment le choix : il se devait d'être court et concret, tout en veillant à ne pas faire d'annonce politique qui serait venue parasiter l'espoir et le moment de répit qu'il tente d'insuffler au pays. Mais Emmanuel Macron, au coin du feu et dissertant sur « le bon choix » – les connaisseurs auront relevé ce double clin d'œil à Valery Giscard d'Estaing –, n'aura pu s'empêcher – fidèle à son habitude – de chercher à convaincre son auditoire de la pertinence de ses décisions politiques passées, assumant tous ses choix.
Cette intervention, dont le cadre sobre tranchait avec l'habituel décor doré, a démontré s'il le fallait que la liturgie républicaine d'Emmanuel Macron se cherche des héros capables de l'incarner. C'est ainsi que Marie-Corentine, Jean-Luc, Anthony, Maxime, Gérald, Lucas, Aurélie, Romain, Arnaud, Cyril, Rémi, Tanerii, Dorain, Quentin, Medhi, Wendy et Mauricette se sont invités dans le salon des Français, formant un théâtre d'anonymes cités pour leurs « parcours exemplaires qui sont autant de boussoles pour les années à
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