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Les incidents armés se multiplient dans l'Est ukrainien, le G7 met en garde la Russie
information fournie par Reuters 20/02/2022 à 11:42

LES INCIDENTS ARMÉS SE MULTIPLIENT DANS L'EST UKRAINIEN, LE G7 MET EN GARDE LA RUSSIE

LES INCIDENTS ARMÉS SE MULTIPLIENT DANS L'EST UKRAINIEN, LE G7 MET EN GARDE LA RUSSIE

(Actualisé avec explosions, OSCE, entretien Zelenski-Macron)

DONETSK/MOSCOU (Reuters) - Les membres du G7 ont exhorté samedi la Russie à montrer des signes tangibles de désescalade aux frontières de l'Ukraine, dont la partie Est est le théâtre de pilonnages d'artillerie qui ont fait deux morts, selon Kiev, dans les rangs de l'armée ukrainienne.

Les dirigeants des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine, le chef de la "république" autoproclamée de Donetsk et celui de la "république" de Lougansk (Louhansk, selon la transcription ukrainienne), ont décrété samedi la mobilisation générale après avoir ordonné l'évaluation de civils vers la Russie.

L'armée ukrainienne a fait état de deux morts et de quatre blessés dans ses rangs après des pilonnages d'artillerie lourde des rebelles pro-russes.

Les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont recensé samedi quelque 2.000 violations du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, a appris Reuters de source diplomatique.

Depuis la signature en 2015 des accords de Minsk visant à résoudre le conflit dans le Donbass, ces infractions n'ont jamais cessé, mais elles sont particulièrement en hausse depuis quelques jours.

De fortes explosions ont retenti samedi soir et tôt dimanche dans le centre de Donetsk, contrôlée par les séparatistes, rapporte une journaliste de Reuters. L'origine des déflagrations est pour l'heure indéterminée.

Le camp occidental estime que ce regain d'activité militaire est un "prétexte" monté de toutes pièces par la Russie pour justifier une invasion, ce que Moscou dément.

"Nous appelons la Russie à choisir la voie de la diplomatie, à réduire les tensions, à retirer une grande partie de ses forces armées de la proximité immédiate des frontières de l’Ukraine", peut-on lire dans une déclaration commune des ministres des Affaires étrangères du G7, qui s'alarment des décisions des séparatistes pro-russes.

Signe de la tension actuelle, la France et l'Allemagne ont invité samedi leurs ressortissants à quitter l'Ukraine.

Selon le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, les forces russes commencent à "se déployer et à se rapprocher" de la frontière ukrainienne.

POUTINE SUPERVISE DES EXERCICES MILITAIRES

La Russie - qui a massé selon les Occidentaux plus de 150.000 hommes au cours des quatre derniers mois au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine - a affirmé mardi avoir entamé le retrait de ses troupes.

"Nous espérons qu'il (Vladimir Poutine) va reculer", a déclaré Lloyd Austin lors d'une conférence de presse en marge d'un déplacement en Lituanie.

Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi avoir des raisons de penser que le président russe avait pris la décision d'attaquer l'Ukraine "dans les prochains jours", tout en affirmant sa confiance en une issue diplomatique.

Vladimir Poutine a présidé samedi, au Kremlin, le lancement d'exercices nucléaires stratégiques, qui impliquent notamment des tirs de missiles balistiques, au côté du président biélorusse Alexandre Loukachenko, rapporte l'agence de presse RIA.

Les Occidentaux menacent Moscou de sanctions financières et économiques sévères s'il passe à l'acte.

S'exprimant dans le cadre de la conférence sur la sécurité de Munich, dans une atmosphère de guerre froide, le président ukrainien Volodimir Zelenski s'est alarmé d'une architecture mondiale de sécurité quasi obsolète et a appelé à une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la crise actuelle.

"Les règles dont le monde s'est doté il y a des décennies ne marchent plus. Elles ne sont pas à la hauteur des nouvelles menaces. Elles ne sont pas efficaces pour les surmonter. Du sirop pour la toux alors qu'on aurait besoin d'un vaccin contre le coronavirus", a-t-il lancé.

"C'EST VRAIMENT EFFRAYANT"

Selon des analystes basés à Moscou, les exercices militaires supervisés samedi par Vladimir Poutine sont un message adressé à l'Otan pour qu'elle prenne au sérieux ses exigences en matière de sécurité.

"Ignorer les droits légitimes de la Russie dans ce domaine affecte la stabilité, non seulement du continent européen, mais aussi du monde", a dit le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à son homologue français Jean-Yves Le Drian lors d'un entretien téléphonique, selon des propos rapportés par son ministère.

Le ministre français des Affaires étrangères lui a dit que les violations du cessez-le-feu constatées "en nombre exceptionnel" dans l'est de l'Ukraine contrevenaient "aux engagements pris dans les récents échanges intervenus en format Normandie", selon le Quai d'Orsay.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu samedi soir par téléphone avec Volodimir Zelenski. Un nouvel échange téléphonique est prévu dimanche à 11h00 avec Vladimir Poutine, a fait savoir l'Elysée.

Le FSB russe a déclaré que deux obus étaient tombés sur le territoire de la Russie près de la frontière, selon l'agence Tass. L'un d'eux a atteint un bâtiment dans la région de Rostov, sans faire de blessés, a indiqué le FSB.

Les autorités de Kiev accusent Moscou de falsifier les images d'obus pour les attribuer à l'armée ukrainienne et d'avoir dépêché des mercenaires dans les zones séparatistes de l'Est pour orchestrer des provocations en collaboration avec les services secrets russes.

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kouleba, a demandé une enquête internationale indépendante sur les incidents signalés dans l'Est.

Des explosions ont notamment été entendues dans la ville de Donetsk, où des habitants fuient à bord de bus.

"C'est vraiment effrayant. J'ai pris tout ce que je pouvais", a témoigné Tatiana, 30 ans, alors qu'elle montait dans un bus avec sa fille de quatre ans.

Selon les agences de presse russes, 10.000 civils seraient déjà arrivés en Russie. Les forces séparatistes disent vouloir en évacuer 700.000.

(Reportage bureaux de Reuters, rédigé par Simon Cameron-Moore, Philippa Fletcher et Timothy Heritage, version française Sophie Louet)

10 commentaires

  • 21 février 07:16

    Vous croyez que la France ne fricote pas avec certains pays extrémistes (politique et/ou religieux) ? On voit la paille dans l'œil de son voisin.........


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