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Les FDS kurdes acceptent d'intégrer les institutions syriennes-présidence
information fournie par Reuters 10/03/2025 à 20:11

(Actualisé avec précisions, contexte)

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), mouvement à dominante kurde contrôlant une grande partie du nord-est de la Syrie riche en pétrole, ont accepté leur intégration dans les institutions étatiques du pays, a annoncé lundi la présidence syrienne par intérim.

Un accord en ce sens, prévoyant aussi la cessation totale des hostilités, a été signé par le président syrien par intérim Ahmed al Charaa et par le commandant des FDS, Mazloum Abdi.

Dans le cadre de cet accord, publié en ligne par la présidence, toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie vont être intégrées à l'Etat, qui va en conséquence reprendre le contrôle des frontières, des aéroports et des gisements pétroliers et gaziers de la région.

Les FDS acceptent en outre de soutenir les nouvelles autorités syriennes dans leur lutte contre les derniers soutiens du président déchu Bachar al Assad et contre toute menace vis-à-vis de la sécurité et de l'unité de la Syrie.

Depuis le renversement de Bachar al Assad par une coalition à dominante islamiste début décembre, des groupes soutenus par la Turquie, qui appuie Ahmed al Charaa, ont à plusieurs reprises affronté les FDS, principales alliées des pays occidentaux contre l'organisation Etat islamique en Syrie.

Les FDS sont emmenées par les YPG, mouvement armé qu'Ankara considère comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), lui-même engagé dans une insurrection contre l'Etat turc depuis le milieu des années 1980 même si son dirigeant historique, Abdullah Öcalan, l'a récemment appelé à déposer les armes.

La Turquie qualifie le PKK, les YPG et les FDS d'organisations terroristes et le nouveau pouvoir à Damas a fait pression sur les FDS pour qu'elles s'intègrent dans les nouvelles forces de sécurité syriennes mises en place après la chute de Bachar al Assad.

Les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent aussi le PKK comme un groupe terroriste mais pas les FDS ni les YPG.

(Rédigé par Jaidaa Taha et Menna Alaa El Din, version française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet et Tangi Salaün)

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