( AFP / BERTRAND GUAY )
Le METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire) évoque lundi les possibles futures hausses d'impôts pour certaines entreprises et baisses des aides qu'elles reçoivent, estimant que ce "n'est pas de nature à libérer l'investissement et la création d'emplois".
Le METI remarque dans son communiqué que "l’impact de l’incertitude qui s’est installée depuis le début de l’été a affecté négativement l’activité de 2/3 des ETI".
Ainsi, selon le monitoring de leur activité en septembre, 33% des ETI ont suspendu leurs investissements, au moins en partie, 37,5% les ont revus à la baisse, 19% les ont réorientés vers d'autres pays, et 8% les ont arrêtés.
En ce qui concerne l'emploi, 26,6% des ETI ont suspendu tout ou partie des créations envisagées, 39% ont revu leur nombre à la baisse, 17% les ont réorientées vers d'autres pays et 14% les ont arrêtées.
Quoique "moins catastrophiques qu'en juillet", juste après le choc de la dissolution, ces chiffres "demeurent très préoccupants pour les perspectives de croissance des ETI et du pays", note le METI.
Pour lui, "les décisions des dirigeants d'ETI sont comme paralysées par le contexte inédit" d'une longue incertitude politique et économique cet été, mais aussi en raison de "la menace de remettre en cause la politique +pro-compétitivité+" menée depuis une décennie en France, notamment sous Emmanuel Macron.
Début septembre ainsi, les Commissions des Finances du Parlement ont pris connaissance d'un rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF) identifiant des pistes de coupes sur les aides aux entreprises.
Dimanche soir, le Premier ministre Michel Barnier a évoqué des "prélèvements ciblés" sur "certaines grandes entreprises", et a refusé d'exclure une hausse de l'impôt sur les sociétés, dans sa quête d'un rétablissement des finances publiques.
"Les ETI attendent du nouveau gouvernement qu’il prenne en compte l’écart de compétitivité de la production en France ainsi que l’environnement économique plus difficile", écrit le METI, et l'appelle à "prendre le parti de l’activité, condition sine qua non de la prospérité, en confirmant la ligne économique pro-compétitivité".
Les ETI sont pour la plupart des entreprises comptant de 250 à 4.999 salariés, d'un chiffre d'affaires maximum de 1,5 milliard d'euros.
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