
( Hans Lucas / RICCARDO MILANI )
L’économie française a enregistré une croissance modeste de 0,1% au deuxième trimestre, estime toujours la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture publiée mercredi, où elle observe de premiers effets négatifs de la hausse des droits de douane américains.
Après un premier trimestre où le PIB n'a déjà crû que de 0,1%, l'Insee publiera sa 1ère estimation pour le deuxième trimestre le 30 juillet. Pour sa part, l'Institut national de la Statistique s'attend à ce que le PIB ait progressé de 0,2%.
Les deux institutions anticipent une croissance annuelle de 0,6%, le gouvernement misant encore sur 0,7%.
Juin a pourtant apporté de bonnes surprises, révèle l'enquête réalisée auprès de 8.500 chefs d'entreprises.
Après les trois ponts qui avaient plombé l'activité au mois de mai, celle-ci a "rebondi nettement" dans l'industrie, indique la Banque de France, dépassant même les anticipations des chefs d’entreprises. Elle repart "dans la quasi-totalité des sous-segments" à l'exception de l'habillement et du bois-papier.
Elle repart aussi à la hausse dans les services marchands, là encore "à un rythme plus soutenu que ce qu'anticipaient les chefs d'entreprises le mois dernier".
C'est le cas également dans le bâtiment, où les patrons ont été heureusement surpris.
Pour juillet, les chefs d'entreprises estiment que l'activité devrait continuer de progresser dans l'industrie, plus modérément dans les services et évoluerait peu dans le bâtiment.
La Banque de France observe également que la hausse des droits de douane américains commence à peser sur l'activité des entreprises.
Elle les interroge à ce sujet depuis avril et les données de juin confirment une montée des effets directs et indirects, ce qui inclut l'incertitude, l'évolution de la concurrence, notamment chinoise, les répercussions sur les chaînes d'approvisionnement....
Selon l’enquête, 6% des entreprises interrogées – en poids de ces entreprises dans la valeur ajoutée - déclarent un impact négatif sur leur volume d'activité, dont 8% dans l'industrie manufacturière, 6% dans les services marchands, et 1% dans le bâtiment.
L'industrie agroalimentaire est la plus touchée, avec un effet moyen de –2,6% sur l'activité du secteur, particulièrement concentré sur la filière viticole. Parmi les autres secteurs touchés figurent les industries du bois-papier-imprimerie, notamment en raison de leur activité de tonnellerie et d'emballage pour la filière viticole.
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