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Les dirigeants arabes demandent l'arrêt immédiat de la guerre à Gaza
information fournie par Reuters 11/11/2023 à 17:16

(Actualisé avec déclaration finale du sommet)

par Aziz El Yaakoubi et Nayera Abdallah

Les pays arabes et musulmans réunis samedi en Arabie saoudite ont appelé à la fin immédiate de la guerre à Gaza et refusé de qualifier de "légitime défense" l'opération militaire menée par Israël dans l'enclave palestinienne depuis l'attaque meurtrière du Hamas sur son territoire le 7 octobre.

La déclaration finale du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) condamne "l'agression israélienne contre la bande de Gaza, les crimes de guerre et les massacres barbares et inhumains perpétrés par le gouvernement d'occupation".

Le texte réclame la levée immédiate du siège de Gaza et un accès sans entrave de l'aide humanitaire, tout en appelant à l'arrêt des exportations d'armes vers Israël.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a réuni des dirigeants arabes et musulmans pour ce sommet, alors que le royaume cherche à exercer son influence pour faire pression sur les États-Unis et Israël afin qu'ils mettent fin aux hostilités à Gaza.

Des dizaines de dirigeants, dont le président iranien Ebrahim Raïssi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al Thani et le président syrien Bachar al Assad, réintégré à la Ligue arabe au début de l'année, étaient présents.

Le prince Mohammed ben Salman a déclaré que le royaume affirmait sa "condamnation et son rejet catégorique de cette guerre barbare contre nos frères de Palestine".

"Nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire qui prouve l'incapacité du Conseil de sécurité et de la communauté internationale à mettre fin aux violations flagrantes des lois internationales par Israël", a-t-il déclaré dans une allocution prononcée lors du sommet.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a pour sa part déclaré que les Palestiniens étaient confrontés à une "guerre génocidaire" et a appelé les États-Unis à mettre fin à "l'agression" israélienne.

"RÉSISTANCE"

Dans le même temps, Ebrahim Raïssi a salué la guerre du Hamas contre Israël et a exhorté les pays islamiques à imposer à l'Etat hébreu des sanctions sur le pétrole et les marchandises.

"Il n'y a pas d'autre moyen que de résister à Israël, nous baisons les mains du Hamas pour sa résistance contre Israël", a-t-il dit dans un discours.

Le Moyen-Orient est en proie à de fortes tensions depuis que des combattants du Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre, faisant 1.200 morts.

Israël a depuis cette date renforcé son offensive contre Gaza, où 11.078 habitants ont été tués jusqu'à vendredi, dont 40% d'enfants, selon les autorités palestiniennes.

Les combats se sont intensifiés dans la nuit près des hôpitaux bondés de la ville de Gaza qui, selon des responsables palestiniens, ont été touchés par des explosions et des tirs.

Un bébé est mort dans une couveuse du plus grand hôpital de Gaza après une panne d'électricité et un patient en soins intensifs a été tué par un obus israélien, selon le ministère palestinien de la santé.

La guerre a bouleversé les alliances traditionnelles au Moyen-Orient, Riyad s'engageant plus étroitement avec l'Iran, s'opposant aux pressions américaines pour condamner le Hamas et mettant en suspens ses projets de normalisation des liens avec Israël.

Le voyage d'Ebrahim Raïssi en Arabie saoudite est la première visite d'un chef d'État iranien depuis que Téhéran et Riyad ont mis fin à des années d'hostilité dans le cadre d'un accord conclu en mars sous l'égide de la Chine.

"CESSEZ-LE-FEU PERMANENT"

Recep Tayyip Erdogan a quant à lui appelé à la tenue d'une conférence de paix internationale afin de trouver une solution permanente au conflit entre Israël et les Palestiniens.

"Ce dont nous avons besoin à Gaza, ce n'est pas de pauses de quelques heures, mais d'un cessez-le-feu permanent", a-t-il dit.

L'émir du Qatar a déclaré que son pays, où sont basés plusieurs dirigeants du Hamas, s'efforçait de servir de médiateur pour obtenir la libération des otages israéliens et espérait qu'une trêve humanitaire serait bientôt conclue.

"Combien de temps encore la communauté internationale traitera-t-elle Israël comme s'il était au-dessus des lois internationales ?", a-t-il dit.

L'Arabie saoudite devait accueillir deux sommets extraordinaires, celui de l'Organisation de la coopération islamique et celui de la Ligue arabe, samedi et dimanche. Le ministère saoudien des affaires étrangères avait annoncé que le sommet conjoint les remplacerait à la lumière de la situation à Gaza.

Le Hamas avait appelé le sommet à prendre "une décision historique et décisive et à agir pour mettre fin immédiatement à l'agression sioniste".

Les ministres arabes des Affaires étrangères, qui ont tenu une réunion d'urgence jeudi pour préparer le sommet, étaient divisés car certains pays, menés par l'Algérie, ont appelé à couper tous les liens diplomatiques avec Israël, ont déclaré deux délégués à Reuters.

Un bloc de pays arabes ayant établi des relations diplomatiques avec Israël s'est opposé à cette demande, soulignant la nécessité de maintenir les canaux ouverts avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu, ont-ils déclaré.

(Reportage Aziz El Yaakoubi à Riyad, Nayera Abdallah, Parisa Hafezi à Dubaï, Hatem Maher, Moaz Abd-Alaziz au Caire, Huseyin Hayatsever à Ankara ; réddigé par Aziz El Yaakoubi, version française Benjamin Mallet et Tangi Salaün)

7 commentaires

  • 11 novembre 18:18

    Netnyahou à voulu trop bien faire....dommage!


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