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Les chasseurs de tête renforcent leurs méthodes de recrutement
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/11/2022 à 13:51

( AFP / PIERRE VERDY )

( AFP / PIERRE VERDY )

Le marché du travail est marqué par des tensions de recrutement, accompagnées de pénuries dans certains secteurs. Face à la situation, les cabinets spécialisés se démènent pour faire la "chasse" aux candidats, avec des méthodes plus proactives.

Face aux difficultés de recrutement et aux pénuries de personnel, les chasseurs de tête changent de méthode depuis peu de temps. Au cours des trois derniers mois, "un tiers des cadres" avaient été contactés directement par un cabinet de recrutement d'après une récente étude de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC).

"On voit bien là que compte tenu des difficultés de recrutement (...) les entreprises choisissent de plus en plus une approche proactive, une approche directe pour entrer en contact avec les candidats", a relevé la directrice générale adjointe de l'Apec Lætitia Niaudeau en présentant ces résultats.

Ainsi, plusieurs salariés - dont des avocats d'affaire ou des cadres dans la finance, les assurances ou encore l'informatique - rapportent à l'AFP être "souvent" sollicités, parfois jusqu'à deux ou trois fois par semaine.

"Sur beaucoup de métiers il y a beaucoup de tensions, on manque de candidats (…) donc on a développé encore plus d'approches de chasse" pour contacter "un maximum de candidats", confirme Isabelle Bastide, présidente de Michael Page, l'un des gros acteurs du marché.

Pour les cadres "moyens", les cabinets privilégient le terme d'"approche" ou de "recrutement", par rapport aux cadres exécutifs dont le recrutement implique un travail plus ciblé avec des "scénarios d'approche".

Dans les deux cas, "on est dans une activité excessivement soutenue", dit Fabrice Coudray, directeur de l'activité chasse de tête du cabinet de recrutement Robert Half.

Lorsqu'il reçoit un "mandat de chasse d'un client", il va y avoir "peut-être 200 contacts pour 20 rencontres et 4 présentées au client", dit-il.

Des cadres approchés dénoncent des méthodes "hasardeuses"

La rémunération du chasseur de tête se fait au moment du recrutement, avec parfois un acompte. C’est un pourcentage du salaire annuel du candidat versé par l'employeur.

Chez Hays, il est de "22% en dessous de 53.000 euros, 27% au-dessus", indique Oualid Hathroubi, directeur de Hays Paris. Ce n'est "pas tant que cela", sachant qu'un mauvais recrutement coûte entre 50 et 60.000 euros par an à l'entreprise, relève-t-il.

Le réseau professionnel LinkedIn est l'un des terrains de chasse privilégiés.

Des cadres évoquent des approches souvent "assez hasardeuses" et mal ciblées, à coups de familiarités comme "hello Joséphine", peut-on lire dans certains échanges consultés par l'AFP. Dans certains messages, certains n'hésitent pas à user du tutoiement ou se dire en quête d'une "mentalité de hunter".

Ils "tapent systématiquement à côté", constate aussi Wolfgang Theurer, 45 ans dans l'aéronautique, "chassé" alors qu'il ne cherche pas un nouveau poste, évoquant des "discussions un peu lunaires".

Certains sont toutefois satisfaits des méthodes employées, qui se révèlent efficaces. D'abord méfiant et sceptique, Robin Maujean, 26 ans, dans les services de paie, a gagné un CDI dans le même secteur mais avec 400 euros net de plus. "Ca marche", dit aussi un jeune homme de 30 ans, qui démarrera son nouveau poste dans les assurances, en janvier.

Alors que la part des cadres ayant réellement l'intention de changer d'entreprise dans les 3 mois n'est que de 13%, la "chasse" peut aussi servir de levier de négociation en interne. Par exemple, une cadre dans la finance affirme faire valoir l'argument : "Je suis chassée pour ce type de poste avec ce type de rémunération".

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