
La basilique Saint-Pierre avant le conclave pour l'élection du prochain pape, vue de Rome.
par Crispian Balmer, Joshua McElwee et Philip Pullella
Les cardinaux se réunissent à partir de mercredi en conclave au Vatican pour élire un nouveau pape, qui devra rassembler une Eglise diverse en proie aux divisions.
Rassemblés dans la chapelle Sixtine, sous les fresques du Jugement dernier et des scènes bibliques de Michel-Ange, les 133 cardinaux âgés de moins de 80 ans désigneront un successeur au pape François, décédé le 21 avril dernier.
Les conclaves, au cours desquels les cardinaux électeurs sont littéralement coupés du monde et privés désormais de leur téléphone portable, s'étalent souvent sur plusieurs jours.
La durée moyenne des dix derniers conclaves était de trois jours. Le dernier conclave, qui a élu François en 2013, n'a duré que deux jours et comportait cinq tours de scrutin
Un seul vote, de portée symbolique, est prévu mercredi. Les cardinaux pourront ensuite voter jusqu'à quatre fois par jour afin de trouver le successeur de Pierre, chef spirituel des catholiques du monde entier.
Dès l'élection d'un pape, de la fumée blanche s'échappera d'une cheminée improvisée au-dessus de la chapelle et un cardinal de haut rang annoncera son nom "urbi et orbi" (à Rome et au monde) du balcon de la basilique Saint-Pierre : "Annuntio vobis gaudium magnum. Habemus Papam" ("Je vous annonce une grande joie. Nous avons un pape").
Deux tendances se dessinent, l'une en faveur d'un pape qui s'inscrirait dans les pas de son prédécesseur en maintenant le cap d'ouverture tracé par ce dernier, l'autre en faveur d'un retour à une certaine rigueur fondée sur un respect plus prononcé de la doctrine.
Si quelques cardinaux sont considérés comme des candidats crédibles pour succéder à François, deux d'entre eux sont souvent cités : le cardinal italien Pietro Parolin et le cardinal philippin Luis Antonio Tagle.
Lors de son pontificat, le pape François - qui a nommé quelque 80% des cardinaux actuels - a nommé des cardinaux dans des diocèses éloignés afin de renforcer la présence de l'Eglise dans des régions où son influence est limitée et rompre avec une vision "euro-centrée".
Cela pourrait augmenter les chances de voir le nouveau pape poursuivre dans la voie sur laquelle s'était engagé son prédécesseur, malgré les pressions des traditionalistes.
(version française Camille Raynaud)
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