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Les bombardements israéliens s'intensifient à Gaza malgré les promesses
information fournie par Reuters 10/01/2024 à 18:04

Les Palestiniens inspectent le site d'une attaque israélienne à Deir Al-Balah

Les Palestiniens inspectent le site d'une attaque israélienne à Deir Al-Balah

par Mohammed Salem, Simon Lewis et Nidal al-Mughrabi

Les bombardements israéliens dans le sud et le centre de la bande de Gaza se sont intensifiés mercredi malgré la promesse faite par Israël, notamment à son allié américain, de passer à une campagne plus ciblée pour préserver les civils et de retirer une partie de ses troupes de l'enclave palestinienne.

Les déclarations des dirigeants israéliens sont contredites par la réalité du terrain, notamment dans le centre et le sud de Gaza, où s'est réfugiée l'immense majorité de la population de l'enclave et où les combats n'ont jamais été aussi intenses.

À Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, les corps de 15 membres d'une même famille, dont de nombreux enfants, ont été amenés à la morgue mercredi matin après que leur maison a été détruite par un bombardement israélien dans la nuit.

Sur le site de la frappe, il ne reste qu'un énorme cratère au milieu des ruines jonchées de matelas maculés de sang et de jouets cassés.

Oum Ayman al Najjar, dont la fille et la nièce ont été tuées, raconte avoir miraculeusement réussi à s'extraire des décombres. "Je ne sais pas comment je suis sortie", souffle-t-elle en tremblant, emmitouflée contre le froid mordant.

Israël a tué plus de 23.000 Palestiniens à Gaza depuis le début de son opération militaire visant selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu à éradiquer le Hamas après les attaques du 7 octobre.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en visite dans la région pour la quatrième fois depuis le début de la guerre, a appelé mardi les dirigeants israéliens à ouvrir la voie à la création d'un Etat palestinien et à laisser dans un premier temps l'Autorité palestinienne jouer un rôle dans la future gouvernance de Gaza, perspectives auxquelles les partis de la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu sont catégoriquement opposés.

"Israël doit être un partenaire des dirigeants palestiniens qui sont prêts à diriger leur peuple vivant en paix aux côtés d'Israël", a plaidé mardi à Tel Aviv le chef de la diplomatie américaine, qui a été reçu mercredi à Ramallah par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

AUCUN SIGNE DE RÉPIT

Les autorités israéliennes répètent depuis le Nouvel an que la guerre va entrer dans une nouvelle phase, plus "ciblée", mais il n'y a aucun signe de répit sur le terrain.

La moitié nord de l'enclave est toujours interdite d'accès à la population déplacée par les combats et la moitié sud est devenue une véritable zone de guerre ces dernières semaines. La quasi-totalité de la population a été chassée de chez elle au moins une fois, et beaucoup de Gazaouis ont été déplacés à plusieurs reprises à mesure que les forces israéliennes progressent.

Les habitants de Boureij, Nousseirat et Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, ont signalé des bombardements intensifs pendant la nuit, alors que les chars israéliens tentent depuis Noël de progresser dans ce secteur.

À Nousseirat, une nouvelle vague de déplacements était en cours, un jour après qu'Israël a largué des tracts appelant les habitants de plusieurs quartiers à abandonner leurs maisons et à partir vers Deir al Balah, plus à l'ouest.

Deir al Balah n'est pas épargnée pour autant par les bombardements. Le Croissant-Rouge palestinien a publié une vidéo montrant des ambulances arrivant à l'hôpital de la ville avec des morts et des blessés, dont des enfants, avant d'annoncer la mort de quatre de ses employés, tués par une frappe israélienne sur leur ambulance.

Signe de l'intensité des combats, Israël a fait état mardi de la mort de neuf de ses soldats à Gaza, l'une des journées les plus meurtrières de la guerre pour ses troupes.

Le gouvernement israélien assure qu'il ne cessera pas les combats tant qu'il n'aura pas éradiqué le Hamas et obtenu la libération de plus de 100 otages toujours détenus par des groupes armés palestiniens à Gaza.

(Reportage de Mohammed Salem à Rafah, Simon Lewis à Ramallah, Nidal al-Mughrabi au Qatar; version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

8 commentaires

  • 11 janvier 12:15

    Lorsqu'on écrit un commentaire, il faut que cela soit dans la ligne éditoriale de Boursorama autrement on est supprimé vit fait ...vive la liberté d'expression et vive la démocratie


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