
Les Bleues éliminées : une nouvelle walk of shame
Une nouvelle fois éliminée en quarts de finale d'une compétition majeure par l'Allemagne, l'équipe de France subit de plein fouet les critiques qui accompagnent chaque faux pas tricolore. Autrices d'une rencontre manquée sportivement, les Bleues se retrouvent une nouvelle fois sous le feu des critiques de ceux qui n'attendent que la défaite pour enfin parler de football féminin, sans s'être intéressés à la compétition auparavant.
En moins d’une semaine il aura été dit tout et son contraire de cette équipe de France, les plus enthousiastes étant persuadés que les Bleues allaient enfin décrocher le premier titre de leur histoire, quand les opportunistes ne se sont eux exprimés sur cet Euro qu’au moment de la sortie de route des Tricolores face à l’Allemagne. Sportivement, les Bleues ont manqué le coche face à une Allemagne réduite à dix pendant plus de 100 minutes. En panne d’inspiration offensive et incapable de bouger les lignes allemandes, l’échec est collectif : des joueuses manquant de vice face au plan de jeu imaginé par Christian Wück, au staff tricolore dont les choix peuvent être remis en question à la lueur du résultat final. Pour autant, cette nouvelle désillusion a entraîné une nouvelle fois le déferlement des incels, masculinistes ou autres misogynes prêts à tout pour rabaisser le football, et plus largement le sport féminin, dès que l’occasion s’y prête.
Les vautours sont de sortie
Le constat est unanime : oui les Bleues ont fait un mauvais match. Alors que tous les éléments jouaient en leur faveur, oui elles auraient dû l’emporter bien avant de se risquer à une séance de tirs au but. Pour autant le monde ne s’écroule pas pour une élimination en quarts de finale, même s’il s’agit d’un nouvel échec pour le foot féminin français. Selon Annie Fortems, cofondatrice et ex-capitaine de Juvisy (devenu Paris FC en 2017), ce résultat « structurellement, met à jour toutes les défaillances du football féminin français depuis sa création ». Alors que la popularité du football féminin reste conditionnée à un bon parcours en compétition majeure, voire un titre, Annie Fortems dénonce ce discours : « On attend les femmes au tournant, il faut qu’elles fassent toujours plus que les mecs avec moins de moyens. La FFF, de toute manière, ne fait pas ce qu’il faut depuis 40 ans, c’est le titre avant les moyens ». Pour cette pionnière du football féminin, il faut « investir, créer le contexte pour la réus
Par Léna Bernard, en Suisse pour SOFOOT.com
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