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Les banques de détail françaises "s'essoufflent" et doivent faire 10 milliards d'euros d'économies pour sauver leur modèle, selon une étude
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/06/2024 à 16:59

"Il suffirait que le coût du risque se dégrade légèrement pour que le modèle soit vraiment très fortement sous pression", selon un cabinet de conseil.

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

( AFP / DAMIEN MEYER )

Les banques de détail françaises doivent faire quelque 10 milliards d'euros d'économies pour éviter l'essoufflement de leur modèle, selon une étude du cabinet de conseil international Kearney publiée mardi 25 juin.

Le fonctionnement de la banque de détail en France "est assez unique , du fait de son modèle des revenus (importance des commissions, taux fixes, poids de l'épargne réglementée), de la concentration de son marché avec une domination des acteurs mutualistes (qui en représentent les deux tiers) et de son fort pacte social qui répond à une logique de proximité", indique l'étude. Ce modèle présente cependant selon l'étude "des signes d'essoufflement inquiétants" depuis plusieurs années , "accentués en 2021, notamment du fait de la hausse des taux", mais aussi "une maîtrise des coûts réels mais insuffisante".

"Il suffirait que le coût du risque se dégrade légèrement pour que le modèle soit vraiment très fortement sous pression", souligne Nicolas Taufflieb membre du cabinet de conseil.

"Urgence à accélérer la réduction des coûts"

La contribution de la banque de détail s'est ainsi dégradée de 25% depuis 2016 (-3,7 milliards d'euros). Son activité, bien que représentant près de 40% des revenus des banques françaises, ne contribue plus que pour 28% à leur résultat en 2023, contre plus de 40% en 2016, indique Kearney.

Il ressort de ces chiffres "une urgence pour elles à accélérer la réduction des coûts et repenser le pacte social", selon l'étude.

Pour Kearney, l'opportunité de faire des économies sera donnée aux banques françaises "avec notamment un nombre conséquent de départs naturels prévus sur les dix prochaines années (probablement dans les mêmes ordres de grandeur que sur la période 2016-2023)".

"Il faut projeter les sorties d'effectifs pour caler en termes de timing les initiatives de réduction de coût", pour que l'accélération de la modernisation des banques cadre avec les départs, explique Nicolas Taufflieb.

"Le pacte social devra être ajusté afin de permettre une réduction significative et rapide des coûts pour adapter le modèle économique au contexte de marché contraint , tout en retrouvant de la marge de manœuvre en termes d'investissement (notamment technologiques)", conclut l'étude.

4 commentaires

  • 25 juin 17:52

    SOC GEN, CA et BNP : à elles 3, elles font plus de 20 milliards de RN...... Mais bon, faut faire des économies.
    Tu m'étonnes qu'avec des études comme ça, le NFP fait 30% ....


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