Les banques britanniques, qui ont fermé des milliers d'agences ces dernières années dans le pays, se sont engagées jeudi à ouvrir 350 "hubs" partagés pour maintenir une présence physique dans les centres-villes du pays, a annoncé le ministère des Finances.
( AFP / DANIEL LEAL )
"Trois cent cinquante hubs bancaires doivent ouvrir d'ici la fin de la législature", a indiqué le gouvernement travailliste à l'issue d'une table ronde jeudi entre la secrétaire d’État aux services financiers Tulip Siddiq et les principales entreprises du secteur.
Il s'agit d'une "bouée de sauvetage" pour des communes "qui ont perdu jusqu'à leur dernière agence bancaire", a indiqué Mme Siddiq dans une déclaration transmise à l'AFP, précisant que les 230 premiers sites devraient ouvrir d'ici fin 2025.
Plusieurs options de remplacement ont été testées ces dernières années et sont déployées dans le pays, dont ces "hubs bancaires" installés dans les bureaux de poste, où les conseillers de différentes banques se relaient selon les jours de la semaine.
Ils permettent aussi de déposer ou retirer des espèces, de consulter ses comptes ou de payer ses factures.
Une initiative séparée est déployée, en parallèle, par la start-up OneBanx: il s'agit là aussi de kiosques bancaires offrant des services similaires.
Face à la migration de leurs clients vers la banque en ligne, les établissements britanniques ferment des agences à tour de bras et sont accusés de créer des "déserts bancaires", qui forcent leurs clients à aller de plus en plus loin pour retirer des espèces ou faire certaines opérations en personne.
L'association de consommateurs Which! estime que plus de 60% des 10.000 agences que comptait le Royaume-Uni en 2015 ont fermé.
Le gendarme des marchés britanniques (la FCA) avait annoncé en juillet que les banques britanniques auraient l'obligation d'évaluer et de "combler les manques importants" d'accès de proximité à l'argent liquide au Royaume-Uni.
A partir du 18 septembre, les banques pourront ainsi se voir demander par des résidents une évaluation de cet accès. Elles seront dans l'obligation de fournir des services supplémentaires en cas de "manque important".
La FCA pourra aller jusqu'à leur infliger une amende.
Si les paiements numériques deviennent de plus en plus répandus, le régulateur estime que trois millions de personnes continuent de compter sur les espèces dans le pays, de même que de nombreuses petites entreprises.
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