Pour recevoir la bénédiction du RN, il faudra surtout "quelqu'un qui aurait la lucidité de s'attaquer réellement à l'immigration, à l'insécurité, au soutien du pouvoir d'achat des Français".

Jean-Louis Borloo à Paris, le 30 septembre 2019. ( AFP / ERIC FEFERBERG )
Sébastien Chenu a réaffirmé mercredi 4 septembre que le Rassemblement national (RN) voterait la censure d'un gouvernement dirigé par Xavier Bertrand. À l'inverse, il a ouvert la porte à des personnalités "qui respecterait les oppositions", comme Jean-Louis Borloo ou David Lisnard.
"Nous nous opposerons prioritairement à Xavier Bertrand" , a affirmé le vice-président du RN sur LCI , réitérant la menace de "censure immédiate" de son parti si le patron de la région Hauts-de-France était choisi comme nouveau Premier ministre. "C'est quelqu'un qui n'a pas de colonne vertébrale (...) un homme de communication qui se fait passer pour un gaulliste social", a fustigé Sébastien Chenu -battu par Xavier Bertrand aux dernières régionales- dénonçant la "mythomanie XXL" de son adversaire qui l'aurait sollicité afin d'obtenir la neutralité du RN.
"C'est le coup de bluff de l'agent d'assurance (ndlr, la profession de Xavier Bertrand) qui essaie de faire croire à Emmanuel Macron que tout le monde sera bienveillant à son endroit", a encore raillé Sébastien Chenu, avant de détailler les "exigences" de son parti vis-à-vis du prochain chef de gouvernement. Il faudra d'abord "quelqu'un qui respecterait les oppositions" , a-t-il indiqué, soulignant qu'"il y a des gens qui se comportent bien dans la vie politique tout en ayant des options différentes".
Borloo, "un homme qui se comporte bien"
Et d'ajouter : "Jean-Louis Borloo est par exemple quelqu'un avec qui on a des vraies différences d'approche, c'est le moins qu'on puisse dire, et qui est un homme qui se comporte bien" .
En dirait-il autant de David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France? "Probablement". Et Jean-François Copé (LR)? "On s'éloigne". Pour le RN, il faudrait surtout "quelqu'un qui aurait la lucidité de s'attaquer réellement à l'immigration, à l'insécurité, au soutien du pouvoir d'achat des Français ".
Dans le camp présidentiel, le président du Parti radical Laurent Hénart a constaté sur Radio J que "la difficulté c'est de vérifier qui ne se heurte pas à une motion de censure en arrivant". Ce qui justifie de "laisser encore quelques jours au président" Macron pour "expertiser" les options Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, mais aussi "d'autres noms" comme Pierre Moscovici, Didier Migaud, ou encore... l'ancien ministre centriste Jean-Louis Borloo, sur lesquels il n'a "pas entendu d'oukazes".
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