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Le monde produit-il trop de pétrole? Les cours de l'or noir baissent face à la perspective "imminente" d'un marché excédentaire
information fournie par Boursorama avec Media Services 11/09/2025 à 14:27

Dans son dernier rapport, l'Agence internationale de l'énergie dresse l'état des lieux d'une production mondiale de pétrole à un niveau record en août, portée notamment par la croissance de l'offre des pays non-membres de l'Opep.

Une raffinerie du complexe de Dora, près de Bagdad (Irak), en juillet 2025 (illustration) ( AFP / AHMAD AL-RUBAYE )

Une raffinerie du complexe de Dora, près de Bagdad (Irak), en juillet 2025 (illustration) ( AFP / AHMAD AL-RUBAYE )

La perspective d'une production pétrolière trop forte par rapport à la demande, évoquée dans le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), prend le pas sur le risque géopolitique dans les priorités du marché, faisant reculer légèrement les cours du brut après trois séances de hausse. En milieu de matinée jeudi 11 septembre, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, cédait 0,21% à 67,35 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en octobre, perdait 0,30% à 63,48 dollars.

L'Opep+ a fortement augmenté ses quotas de production

Le dernier rapport mensuel sur le pétrole de l'AIE évoque notamment une faiblesse des prix directement liée à "la perspective d'une offre excédentaire imminente". Le prix de référence du pétrole brut s'est ainsi établi en moyenne au mois d'août à 67 dollars le baril de Brent, en baisse de 2 dollars sur un mois. "Le sentiment des investisseurs à l'égard du pétrole est resté fortement baissier, car la perspective d'une offre excédentaire imminente a atténué tout élan positif sur les prix", ajoute l'AIE.

Depuis avril dernier, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui compte parmi ses membres des producteurs majeurs comme l'Arabie saoudite et la Russie, rouvre les vannes en augmentant à nouveau ses volumes de production. Et la croissance de l'offre hors Opep+ se poursuit à un rythme soutenu, "avec une production des États-Unis, du Brésil, du Canada, du Guyana et de l'Argentine atteignant ou (étant) proche de ses plus hauts historiques", souligne l'AIE.

Des sanctions américaines qui en restent encore au stade de l'hypothèse

Résultat, selon l'AIE, la production d'or noir devrait augmenter de 2,7 millions de barils par jour (mb/j) pour s'établir à 105,8 mb/j en moyenne cette année, contre une demande en hausse de 700.000 barils par jour avec une consommation moyenne de 103,87 mb/j. Cela renforce les attentes du marché qui prévoit une "augmentation des stocks plus tard dans l'année", explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management. "Des sanctions plus sévères à l'encontre des acheteurs de pétrole brut russe, notamment la Chine et l'Inde", pourraient faire monter le pétrole "mais ces mesures restent pour l'instant au stade des déclarations", souligne Tamas Varga, analyste chez PVM.

Lors d'un discours devant les eurodéputés, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a notamment indiqué que l'Union européenne prépare un 19e paquet de sanctions contre Moscou, qui pourrait aussi cibler certains pays achetant des hydrocarbures russes. Mais c'est avant tout l'action éventuelle de Washington contre le secteur pétrolier russe qui serait susceptible de faire bouger les cours.

3 commentaires

  • 16:17

    Ah ! les prévisions de "peak oil" dont les catastrophistes nous ont rebattu les oreilles depuis la crise du pétrole des années 70 ... On en aura encore que plus personne n'en voudra . Comme il est si bien dit " L'âge de pierre ne s'est pas terminé à cause du manque de pierres" . L'huile de baleines a été remplacée par le pétrole bien avant que les baleines ne disparaissent etc ...


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