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Le maire de Toulouse appelle l'Etat à taxer davantage les entreprises pour financer les surcoûts du métro de la ville
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/06/2023 à 10:50

L'édile de la Ville rose, Jean-Luc Moudenc, dresse le constat d'un modèle de financement des transports en commun urbains "à bout de souffle".

(illustration) ( AFP / PASCAL PAVANI )

(illustration) ( AFP / PASCAL PAVANI )

Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc plaide pour une augmentation de la participation des entreprises au financement des projets de transports en commun, afin de combler notamment le surcoût d'une 3e ligne de métro dans sa ville, a-t-il indiqué à l'AFP. Cette demande, révélée par le magazine économique Challenges , a été formulée lors "d'échanges informels" avec des membres du gouvernement, assure-t-il.

Elle s'inscrit selon lui dans le cadre d'une réflexion entre plusieurs associations représentant les collectivités locales, notamment France Urbaine - dont il est le premier vice-président - et le Groupement des autorités responsables de transport (GART).

"Depuis plusieurs mois on se concerte et on fait le constat collectif que le modèle de financement des transports en commun urbain est à bout de souffle", explique Jean-Luc Moudenc à l'AFP, en mettant en avant les surcoûts liés à l'inflation.

Dans le cas de Toulouse, les travaux de prolongement de l'actuelle ligne B du métro et la construction d'une 3e ligne, dont le chantier a débuté, devraient coûter 3,44 milliards d'euros, soit 550 millions de plus que prévu.

"Plutôt que demander des subventions supplémentaires à l'Etat, nous lui avons dit d’étudier avec nous un relèvement du plafond actuel du versement mobilité", une taxe sur les entreprises de plus de dix salariés dont le montant est fixé par l'Etat, poursuit le maire de Toulouse.

Discussions avec Borne et Béchu

Actuellement, le plafond du versement mobilité est fixé à 2,5% de la masse salariale des entreprises, selon la taille de l'agglomération. "Mais aucune agglomération ne dépasse les 2%", soutient M. Moudenc.

Seule l'Île-de-France dispose d'un plafond plus élevé, à 2,95%. L'autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités demande aussi de pouvoir augmenter cette taxe dans les zones les plus denses pour financer ses infrastructures.

Le maire de centre-droit assure avoir évoqué cette possibilité auprès de la Première ministre Elisabeth Borne, du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et du ministre délégué aux Transports Clément Beaune. "Je les ai sentis ouverts à cette réflexion", soutient-il.

Aux yeux du maire de Toulouse, un rehaussement du plafond du versement mobilité devrait être conditionné notamment à l'existence de projets de construction ou de réhabilitation des transports en commun et à la mise en place d'une zone à faibles émissions (ZFE) pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants.

10 commentaires

  • 28 juin 12:12

    Il n'y a qu'une recette dans l'esprit des dirigeants français: relever les impôts! Notre président a "avoué" récemment que le France était le 2e pays au monde au palmarès des contributions obligatoires. Mais c'est trop peu: il faudrait être en haut du podium à la 1ere place pour satisfaire l'égo de ce petit monde...


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