par Guy Faulconbridge et Lidia Kelly
Le Kremlin a salué dimanche la nouvelle stratégie de sécurité nationale du président américain Donald Trump, estimant qu'elle était largement en accord avec la propre perception de la Russie.
C'est la première fois que Moscou salue aussi vigoureusement un document de ce type venant de son ancien ennemi de la Guerre froide.
Selon la nouvelle stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis, où la vision de Donald Trump est qualifiée de "réalisme flexible", les Etats-Unis doivent renouer avec la doctrine Monroe du 19e siècle, du nom d'un ancien président américain ayant déclaré l'ensemble de l'hémisphère occidentale comme zone d'influence de Washington.
Cette stratégie, signée par le président américain, contient aussi un avertissement à l'Europe, menacée selon elle d'"effacement civilisationnel", ainsi qu'un accent sur la fin de la guerre en Ukraine, dont la négociation constitue un intérêt "clé" des Etats-Unis, et sur le rétablissement d'une stabilité stratégique avec la Russie.
"Les ajustement que nous observons correspondent de nombreuses manières à notre vision", a déclaré Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, à un reporter de la télévision d'Etat qui l'interrogeait sur la nouvelle stratégie des Etats-Unis.
Interrogé sur la promesse, contenue dans le document américain, de mettre fin "à la perception, et d'empêcher la réalité, de l'alliance militaire de l'Otan comme une alliance en perpétuelle expansion", Dimitri Peskov l'a qualifiée d'encourageante.
La stratégie Trump décrit également la région Indo-Pacifique comme le principal terrain de bataille "économique et géopolitique", ajoutant vouloir renforcer la puissance militaire des Etats-Unis et de ses alliés pour éviter un conflit avec la Chine sur Taiwan.
En mars dernier, le président américain avait dit à Fox News qu'"en tant qu'étudiant de l'histoire, ce que je suis - et j'ai tout regardé - la première chose que vous apprenez, c'est que vous ne voulez pas que la Russie et la Chine se mettent ensemble".
Depuis que les pays occidentaux ont imposé des sanctions à la Russie après son invasion de l'Ukraine, et que l'Europe a cherché à réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russe, Moscou s'est rapproché de l'Asie en général - et de Pékin en particulier.
(Lidia Kelly à Melbourne et Guy Faulconbridge à Moscou, Gilles Guillaume pour la version française)

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