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Le Kremlin "défavorable" au déploiement de troupes européennes en Ukraine
information fournie par AFP 27/08/2025 à 14:07

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion avec les membres du gouvernement à Moscou, le 27 août 2025 ( POOL / Vyacheslav PROKOFYEV )

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion avec les membres du gouvernement à Moscou, le 27 août 2025 ( POOL / Vyacheslav PROKOFYEV )

Le Kremlin s'est dit "défavorable" mercredi à un éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine dans le cadre d'un potentiel accord de paix, tout en sous-entendant qu'une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n'est pas à l'ordre du jour.

Les efforts diplomatiques pour trouver une issue à l'offensive russe lancée contre l'Ukraine en 2022 se sont accélérés ces dernières semaines, sous la houlette de Donald Trump, mais la perspective d'une paix reste lointaine tant les désaccords sont profonds.

L'Ukraine conditionne tout accord à l'obtention de solides garanties de sécurité de ses alliés pour se protéger d'un nouvel assaut russe à l'avenir, que Kiev voit comme quasiment inévitable.

Parmi les pistes évoquées, le déploiement de troupes européennes en Ukraine, Donald Trump ayant en revanche exclu l'envoi de soldats américains au sol.

Interrogé à ce sujet mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu que la Russie voyait ces discussions d'un œil "défavorable".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev, le 25 août 2025 ( AFP / Genya SAVILOV )

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev, le 25 août 2025 ( AFP / Genya SAVILOV )

"Il n'y a pas d'armée européenne, il n'y a que des armées de pays spécifiques, qui sont pour la plupart membres de l'Otan", a-t-il dit lors de son briefing quotidien, auquel participait notamment l'AFP.

La Russie considère l'expansion de l'Otan à ses frontières comme l'une des "causes profondes" ayant mené à son offensive contre l'Ukraine, il y a plus de trois ans.

Dmitri Peskov, questionné sur ce que la Russie serait prête à accepter, a refusé de détailler la position du Kremlin.

Mais il a estimé que les garanties de sécurité étaient "l'un des sujets les plus importants" dans le cadre de pourparlers de paix.

- Avancée russe -

Des négociateurs russes et ukrainiens ont déjà tenu des pourparlers directs en Turquie ces derniers mois, sans permettre de réelles avancées.

Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 26 août 2025 à Washington ( AFP / Mandel NGAN )

Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 26 août 2025 à Washington ( AFP / Mandel NGAN )

Washington souhaite que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky se rencontrent pour négocier, ce à quoi le président ukrainien dit être prêt.

Mais le porte-parole russe Dmitri Peskov a souligné mercredi que tout contact de ce type "doit être bien préparé, afin d'être fructueux", façon de suggérer que cette rencontre n'est pas à l'ordre du jour pour Moscou.

Vladimir Poutine, qui considère Volodymyr Zelensky comme illégitime, a jusque-là toujours refusé de le rencontrer.

Le président Donald Trump, qui joue un rôle central dans ce dossier, avait dit plus tôt en août préparer une rencontre entre les deux présidents.

Mais le dirigeant américain s'est montré depuis bien moins affirmatif, soulignant la semaine dernière que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky "ne s'entendent pas très bien, pour des raisons évidentes".

Malgré les efforts de médiation, les positions des deux camps semblent toujours irréconciliables.

Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Des conditions que Kiev juge inacceptables.

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

La Russie est enhardie par sa position favorable sur le champ de bataille, néanmoins obtenue au prix de pertes humaines considérables.

Son ministère de la Défense a revendiqué mercredi la prise d'un village dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.

Celui-ci, Perché Travnia, est situé tout près de la ville de Pokrovsk, ancien centre urbain désormais en ruines dont l'armée russe tente de s'emparer.

L'Ukraine a de son côté affirmé mercredi que des frappes russes avaient fait trois morts dans la région de Kherson au sud du pays, et endommagé des infrastructures énergétiques.

16 commentaires

  • 16:46

    C’est tout de même ballot, les frontières de la Russie et Biélorussie avec des pays de l’OTAN comme Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie et Pologne ne semblent pas poser de problème, peut-être justement parce que ces pays sont déjà dans l’OTAN et que l’origine de l’abominable guerre déclenchée par Poutine vient de la lâcheté des occidentaux de n’avoir pas intégré l’Ukraine en 2014, après l’invasion de la Crimée par la dictature néo-soviétique.


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