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Le Hamas s'est rendu coupable de crimes contre l'humanité le 7 octobre 2023-Amnesty
information fournie par Reuters 11/12/2025 à 13:41

L'organisation de défense des droits humains Amnesty International qualifie pour la première fois de "crimes contre l'humanité" les attaques et enlèvements perpétrés par le Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Dans un rapport de plus de 170 pages rendu public jeudi, l'ONG accuse la branche armée du Hamas, la brigade Al Qassam, et d’autres groupes armés palestiniens (les branches militaires du Djihad islamique et du Fatah) "de meurtres, d’extermination, d’emprisonnement, de disparitions forcées, d’enlèvements, de torture et de viols ou tout autre forme de violences sexuelles."

"Ces graves violations sont constitutives (...) de crimes contre l'humanité", peut-on lire dans ce document intitulé "Les populations civiles ciblées : meurtres, prises d'otage et autres violations commises par les groupes armés palestiniens à Gaza et en Israël".

Amnesty International, qui accusait jusqu'à présent le Hamas de "crimes de guerre", a recueilli les témoignages de 70 personnes, dont 17 ayant survécu aux attaques de 2023, de membres de familles de victimes, de spécialistes médicolégaux, de membres du personnel médical, d'avocats, de journalistes.

L'organisation s'est également appuyée sur plus de 350 vidéos et photographies disponibles en open source sur ces attaques qui ont fait quelque 1.200 morts, pour la plupart des civils, et quelque 4.000 blessés. Plus de 250 personnes ont été prises en otage, dont des enfants, selon les décomptes israéliens et Amnesty International.

"Contrairement aux affirmations du Hamas, déclare Amnesty International, le caractère systématique, coordonné et généralisé des attaques ne laisse aucune place au doute : ces attaques étaient commanditées et ciblaient délibérément les populations civiles."

S'agissant des otages, libérés depuis, "une dépouille est encore retenue à Gaza", confirme l'ONG. "Le Hamas affirme rencontrer des difficultés pour la retrouver, sous les décombres. Nous demandons son rapatriement inconditionnel dès qu’elle sera localisée."

Un porte-parole du Hamas n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire. Les autorités israéliennes n'ont pas commenté le rapport dans l'immédiat.

Amnesty regrette dans le rapport que "nombre de responsables des crimes commis" le 7 octobre 2023 aient été "exécutés par l’armée israélienne, empêchant les familles de pouvoir obtenir justice."

L'attaque du 7 octobre 2023 a précipité la bande de Gaza dans une guerre sans précédent, la riposte d'Israël ayant fait plus de 70.000 morts, dont une majorité de civils, dans l'enclave palestinienne.

Un rapport d'Amnesty International, publié en décembre 2024, établit qu'Israël a commis un génocide à l'encontre des habitants de la bande de Gaza. L'Etat hébreu rejette ces accusations et affirme que son offensive était exclusivement dirigée contre le Hamas, qui nie pour sa part toute exaction relevant de la qualification de "crime contre l'humanité".

(Rédigé par Maayan Lubell ; avec Nidal al-Mughrabi au Caire ; version française Etienne Breban ; édité par Sophie Louet)

1 commentaire

  • 14:24

    Pour écrire ça, cette organisation a dû certainement répondre à un chantage à la subvention. Simplement les Palestiniens vivaient dans une prison à ciel ouvert depuis 2007 et la colère a explosé contre ses gardiens


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