
( AFP / JOSEP LAGO )
Le leader européen des tours de télécommunication Cellnex a annoncé vendredi le creusement de ses pertes nettes au premier trimestre, un résultat qu'il explique par une provision pour le départ prévu d'environ 200 salariés, toutefois compensée par la vente de ses activités en Irlande.
L'entreprise basée à Barcelone, dont le modèle repose sur la location de pylônes de télécommunication aux opérateurs téléphoniques, a enregistré des pertes de 49 millions d'euros entre janvier et mars, contre 39 millions d'euros il y a un an.
Le groupe qui vient de fêter les dix ans de son introduction en Bourse indique avoir réalisé 964 millions d'euros de chiffre d'affaires entre janvier et mars, soit un résultat lègèrement en hausse par rapport au premier trimestre 2024 (946 millions d'euros).
"Malgré les turbulences géopolitiques, nous continuons à remplir chacun de nos objectifs, à commencer par une exécution opérationnelle solide", a assuré le directeur exécutif Marco Patuano.
La publication de ces résultats survient alors que le groupe a conclu fin mars avec les syndicats un accord sur un plan de restructuration destiné à améliorer sa rentabilité, et qui va se traduire par environ 200 suppressions de postes, notamment via des départs en pré-retraite.
"Le résultat net reste négatif en raison principalement de la provision correspondant à l'application de l'ERE (licenciement collectif avec versement d'indemnités) en Espagne, en accord avec les représentants des salariés pour un total de 209 personnes", explique Cellnex, qui évoque par ailleurs "les rentrées d'argent patrimoniales avec la vente de la partie Irlande en février 2025".
Le groupe avait annoncé en mars 2024 la cession pour 971 millions d'euros de ses actifs en Irlande à l'américain Phoenix Tower International, une vente close fin février 2025, précise encore le groupe.
Cellnex s'est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable de la téléphonie mobile en multipliant les acquisitions de grande ampleur, notamment en France et en Italie. Mais cette frénésie d'achat a entraîné une forte hausse de son endettement et rogne sa rentabilité.
L'ex-filiale du gestionnaire d'autoroutes espagnol Abertis, qui n'a plus dégagé de bénéfices depuis 2017, a ainsi engagé un virage stratégique début 2023, avec pour objectif - outre son désendettement - de redresser son cours boursier, qui a été fortement baissé depuis 2021.
Dans ce cadre, il a cédé une partie de ses actifs, dont sa filiale autrichienne, cédée l'été dernier à un consortium formé par Vauban Infrastructure Partners, EDF Invest et MEAG, pour 802 millions d'euros. Cela lui a permis de réduire sa dette nette, passée de 17,3 milliards à 16,8 milliards.
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