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Le conclave sur les retraites "n'est pas mort", soutient la ministre déléguée au Travail
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/03/2025 à 08:47

L'organisation patronale U2P, qui représente les entreprises de proximité a annoncé quitter les négociations en cours sur la question des retraites, s'en prenant notamment aux propositions de retour de l'âge légal de départ à 62 ans.

Astrid Panosyan-Bouvet, le 5 mars 2025, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Astrid Panosyan-Bouvet, le 5 mars 2025, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"Je pense qu'il faut continuer à faire le pari de l'intelligence collective". Quelques minutes après l'annonce du départ de l'U2P des discussions sur les retraites, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a déploré mardi 18 mars la décision de l'organisation patronale, jugeant essentiel que les discussions entre partenaires sociaux "aillent jusqu'à leur terme".

L'U2P est la première des trois organisations patronales représentatives (les autres sont le Medef et la CPME) à quitter la table, estimant notamment pas "sérieux" d'envisager un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Côté syndicats, FO était partie dès le premier jour, pour sa part disant ne pas vouloir "participer à une mascarade" dont le but serait d'allonger la durée du travail.

"Non, il (le conclave, ndlr) n'est pas mort", a estimé Astrid Panosyan-Bouvet mardi matin. "Je pense qu'il faut continuer à faire le pari de l'intelligence collective et il est important que ces concertations aillent jusqu'à leur terme." "Je trouve (le départ d'U2P) dommage mais ça fait partie du jeu du dialogue social, qui est aussi de pouvoir quitter la table quand on n'est pas en confort avec la manière dont les choses se passent", a-t-elle ajouté.

La CGT s'interroge

L'avenir du conclave sur les retraites a vacillé dimanche avec les propos du Premier ministre François Bayrou qui a répondu "non" à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, donnant l'impression de préempter l'issue des discussions. Ses déclarations ont suscité l'indignation à gauche et parmi les syndicats alors que les négociations entre partenaires sociaux sont censées durer encore deux mois.

"Les syndicats peuvent regarder (la question d'un retour à 62 ans, ndlr) si tant est que l'équation financière est là et qu'il y a un compromis aussi avec le patronat", a précisé Mme Panosyan-Bouvet sur RTL . Pour l'instant, CFDT, CFTC et CFE-CGC restent à la table des négociations. La CGT a indiqué qu'elle interrogeait ses instances, réunies lundi et mardi, sur l'attitude à adopter. La CFDT compte de son côté demander au Premier ministre "s'il confirme ses propos" lors d'une rencontre déjà programmée entre le syndicat et M. Bayrou mardi.

10 commentaires

  • 18 mars 12:11

    Le seul but de ce "conclave" est d'attendre (sans crise sociale majeure) le mois de juin, où une dissolution sera à nouveau possible. Personne ne se fait la moindre illusion sur la possibilité qu'il en sorte quelque chose. Un chien qui ronge son os ne mord pas. A défaut d'os, Bayrou a donné un conclave sur les retraites.....


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