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La Syrie réintègre la Ligue arabe, Assad attendu vendredi à Djeddah
information fournie par Reuters 17/05/2023 à 16:22

DUBAI, 17 mai (Reuters) - Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a officiellement salué mercredi la réintégration de la Syrie au sein du bloc, dont elle avait été suspendue en 2011 en raison de la répression du soulèvement contre Bachar al Assad.

L'homme fort de Damas savourera vendredi son retour parmi ses pairs lors du 32e sommet de la Ligue à Djeddah, où il retrouvera face à lui des dirigeants de pays comme l'Arabie saoudite ou le Qatar qui ont soutenu pendant des années la rébellion syrienne.

Son ministre des Affaires étrangères, Faiçal Mekdad, est déjà à Djeddah pour des réunions préparatoires. Il s'est entretenu avec ses homologues jordanais, émirati et libanais.

Abdoullah Bou Habib, le chef de la diplomatie libanaise, a dit avoir évoqué avec lui la question du retour des réfugiés syriens et la lutte contre le trafic de captagon, une drogue de synthèse dont la Syrie est devenue une plaque tournante.

Ces deux questions sont au coeur des négociations sur la réintégration de la Syrie qui ont duré des mois entre Damas et les autres pays arabes.

Certains Etats comme le Qatar ou le Koweït ont exprimé leur opposition à la réhabilitation de Bachar al Assad mais le sommet de Djeddah devrait souligner à quel point Doha a revu à la baisse son ambition de jouer un rôle diplomatique majeur dans la région, laissant le rôle moteur à l'Arabie saoudite.

La Syrie n'est pas le seul dossier épineux au sein de la Ligue, divisée sur la question de la normalisation avec Israël, sur les moyens de soutenir les Palestiniens, sur le rôle régional de la Turquie ou de l'Iran, allié de Damas.

Le conflit au Soudan devrait également occuper une bonne part des discussions à Djeddah, où se trouvent des représentants des belligérants. L'Arabie saoudite accueille depuis des semaines des discussions destinées à conclure un cessez-le-feu.

Le royaume saoudien, qui a opéré récemment une spectaculaire réconciliation diplomatique avec Téhéran, veut montrer à la communauté internationale que les pays arabes travaillent de concert, afin de peser davantage face aux grandes puissances.

"Cela aide Ryad non seulement pour son statut au sein du Moyen-Orient mais aussi au-delà, quand il s'agit de traiter avec les Etats-Unis, l'Europe ou la Chine", relève Abdullah Baaboud, professeur à l'Université Waseda de Tokyo.

La guerre en Syrie et d'autres conflits comme le Yémen ou la Libye sont autant de défis pour l'unité des pays arabes, dont les dirigeants s'accordent toutefois sur la nécessité d'assurer la sécurité avant tout, même au détriment de la démocratie.

"Il y a depuis ces dernières années la volonté de la part de l'Arabie saoudite et d'autres acteurs régionaux de consolider une forme de stabilité autoritaire dans la région", estime Joseph Daher, professeur à l'Institut universitaire européen de Florence, en Italie.

"En dépit de rivalités incessantes entre pays (...), ils tiennent une position commune dans leur désir de revenir à une situation similaire à celle qui était en place avant les soulèvements de 2011."

(Reportage Aziz el Yaakoubi, Clauda Tanios, Maya Gebeily, Tom Perry, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)

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