Nichée au cœur de l'Europe, la Suisse ne fait pas partie de l'UE, ni de l'Otan. Mais les tensions internationales font bouger les lignes dans l'opinion publique.

Un militaire suisse aux Geneveys-sur-Coffrane, en Suisse, le 4 mai 2023. ( AFP / FABRICE COFFRINI )
La Suisse a fait part mercredi 25 juin de son souhait de conclure un partenariat de sécurité et de défense avec l'Union européenne, une condition "essentielle" à l'acquisition d'armement européen . Un telle initiative n'irait pas à l'encontre de sa neutralité, a assuré le gouvernement helvète.
Cette annonce intervient deux jours après la signature d'un tel accord entre l'UE et le Canada, et le jour même où s'ouvre un sommet de l'Otan, organisation dont ne fait pas partie la Suisse.
Lors de sa séance du jour, le Conseil fédéral (gouvernement) "a décidé d'entamer des discussions exploratoires avec l'UE au sujet d'un partenariat de sécurité et de défense ", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Par le biais de ces partenariats, l'UE offre aux États tiers un cadre permettant de renforcer la collaboration dans ce domaine", explique le Conseil fédéral, qui espère lancer ces discussions avec Bruxelles "dès que possible".
Canada, Grande-Bretagne, Australie...
La Grande-Bretagne a signé un partenariat de défense similaire en mai, et l'Australie et l'UE ont annoncé la semaine dernière qu'elles avaient entamé des négociations en vue d'un autre partenariat.
Selon le gouvernement suisse, un tel partenariat est "une condition essentielle à la réalisation d'acquisitions communes dans le domaine de l'armement" . Il estime par ailleurs qu'il serait "compatible avec le principe de neutralité de la Suisse et peut l'aider à renforcer sa capacité de défense".
Nichée au cœur de l'Europe, la Suisse ne fait pas partie de l'UE, ni de l'Otan. Les tensions géopolitiques mondiales, en particulier la guerre en Ukraine, font naître chez les Suisses le désir d'une coopération plus importante avec l'Otan, selon un sondage publié le 17 juin par le Département fédéral de la Défense. Selon ce sondage, 53% des personnes interrogées étaient en faveur d'un rapprochement avec l'Otan, tandis que 32% soutenaient une adhésion de la Suisse à cette organisation.
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