
( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
La start-up française H a dévoilé mardi de nouveaux agents d'intelligence artificielle (IA) générative, qui accomplissent des tâches au nom de l'utilisateur, comme naviguer sur le web ou rédiger des mails, à destination du grand public et des entreprises.
Comme l'ont montré les mastodontes du secteur tels qu'OpenAI, Google et Microsoft, qui ont tous présenté récemment des agents IA, ces modèles ne se contentent plus de répondre à des questions ou de créer du contenu comme les assistants de première génération mais peuvent désormais réaliser une multitude de tâches sur demande en langage courant.
L'entreprise H lance ainsi "Runner", un agent qui permet de planifier des actions comme la rédaction de mails et peut interagir de façon autonome avec des applications. Déjà disponible en version bêta depuis novembre, il est désormais accessible au grand public de façon gratuite mais limitée.
Un autre agent, nommé "Surfer", disponible lui aussi de façon gratuite, notamment sur la plateforme Hugging Face, peut naviguer sur internet de façon autonome.
La start-up propose enfin à destination des entreprises un agent "Tester, pour le moment en version bêta et payante, qui peut réaliser et suggérer des tests de sites web afin de vérifier par exemple que le menu d'un site fonctionne bien, que le site est dans la bonne langue ou que la monnaie de paiement est dans la bonne devise.
"L'agent va parcourir l'application comme le ferait un utilisateur et va créer des tests adaptés, ce qu'on appelle des scénarios, pour tester des sites web", a détaillé Charles Kantor, dirigeant de H, lors d'un échange avec des journalistes.
"C'est un outil qui vient augmenter la productivité des travailleurs" dans le domaine de l'assurance qualité, a-t-il ajouté.
H a été lancée il y a un an par plusieurs anciens de Google Deepmind, la branche du géant américain spécialisée dans l'IA, avec une première levée de fonds de 220 millions de dollars (202,7 millions d'euros) auprès d'investisseurs comme les hommes d'affaires français Bernard Arnault et Xavier Niel, Amazon ou encore l'ancien PDG de Google Eric Schmidt.
La start-up, également financée par la banque publique d'investissement française Bpifrance, a connu des remous avec le départ l'été dernier de trois de ses cofondateurs, sur un total de cinq, en raison de "désaccords opérationnels", selon une publication de l'entreprise sur le réseau LinkedIn.
L'entreprise, dont le siège est à Paris et qui a récemment ouvert une antenne à Londres, compte 70 employés.
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