La start-up allemande de taxis volants Volocopter trouve un repreneur chinois

information fournie par Boursorama avec AFP •13/03/2025 à 11:22

Le constructeur allemand d'engins volants électriques Volocopter a trouvé un repreneur auprès de l'équipementier automobile chinois Wanfeng qui dit vouloir poursuivre le développement de ces aéronefs toujours en attente de certification.

( AFP / THIBAUD MORITZ )

Le groupe chinois a annoncé lundi dans un communiqué boursier son intention de racheter, via sa filiale dédiée à l'aéronautique, le fabricant allemand en faillite pour 10 millions d'euros.

Engagé dans une procédure d'insolvabilité depuis décembre, Volocopter était à la recherche d'un investisseur alors que le secteur émergent des avions-taxis électriques est à la peine en Allemagne.

Selon le communiqué, Wanfeng a signé un contrat d'achat d'actifs par le biais d'une filiale berlinoise créée à cet effet et souhaite "accélérer le développement et l'application de la société dans le domaine de la basse altitude".

Volocopter n'a pas répondu aux demandes de commentaire de l'AFP.

L'entreprise, lancée en 2011 et basée dans le Bade-Wurtemberg (sud), avait annoncé il y a quelques semaines un "accord de long terme" avec une société française de transport par hélicoptères, Jet Systems Hélicoptères Services, pour développer des services en région parisienne.

Volocopter misait jusqu'ici sur un lancement commercial en 2025 de son premier modèle "Volocity", un avion-taxi électrique de deux places avec une autonomie d'environ 20 kilomètres.

Cet engin avait subi un premier revers cet été pendant les Jeux Olympiques de Paris, en annulant à la dernière minute des vols expérimentaux dans la capitale faute de certification.

En décembre, l'entreprise a assuré avoir rempli 75% des critères requis par l'agence européenne de sécurité aérienne EASA pour ce modèle.

Volocopter travaille aussi sur un taxi volant de cinq places, avec une potentielle présentation au public en 2027.

Dans la jungle des eVTOL (taxis électriques volants à décollage et à atterrissage vertical), les prétendants allemands peinent à s'imposer face aux concurrents chinois et américains.

Une autre start-up allemande, Lilium a annoncé fin février avoir de nouveau déposé le bilan, faute d'avoir reçu à temps les fonds promis par un groupe d'investisseurs.