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La sécurité du Louvre en question après son cambriolage
information fournie par Reuters 20/10/2025 à 19:14

(Actualisé avec procureure de la République, histoire)

Le spectaculaire cambriolage commis dimanche matin au musée du Louvre à Paris ne prouve pas un "délitement de l'Etat" mais "nous avons failli", a déclaré lundi le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, alors que ce vol a soulevé de nombreuses interrogations quant à la sécurité au sein de célèbre musée.

Des bijoux d'une valeur "inestimable", selon les autorités, ont été volés lors de ce cambriolage commis en quelques minutes par un commando de malfaiteurs, qui sont parvenus à s'introduire en plein jour dans le musée en perçant une vitre à l'aide de disqueuses après avoir grimpé sur un balcon à bord d'une nacelle installée auparavant dans la rue.

Tout en admettant que des questions pouvaient "se poser" sur l'absence de dispositif de sécurité suffisant aux fenêtres du musée ou sur le manque de réaction face à la présence d'un monte-charge au pied d'un balcon, le garde des Sceaux a néanmoins jugé sur France Inter que ce cambriolage "ne démontre pas le délitement de l'Etat" malgré les critiques naissantes sur la facilité apparente avec laquelle les voleurs ont pu agir.

Ce "casse du siècle", comme l'ont surnommé de nombreux médias, a suscité de fortes réactions à travers le monde et soulevé des interrogations quant à la sécurité au sein de célèbre musée.

"Ce n'est pas à l'impératrice Eugénie, à Joséphine ou à leur famille qu'on a volé ça, c'est au citoyen français", a déclaré à Reuters Pierre Branda, directeur scientifique de la Fondation Napoléon, historien et auteur de nombreux livres dont "Napoléon et Joséphine".

"C'était la volonté des révolutionnaires de permettre à tout le monde d'accéder à ces chefs d'œuvre au musée du Louvre. C'est l'esprit de la Nation qui est bafoué pour des intérêts crapuleux", a-t-il ajouté.

L’enquête, portant sur les infractions de "vol en bande organisée" et d’"association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime", a été confiée à la BRB (Brigade de répression du banditisme, au sein de la préfecture de police de Paris), et à l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels), a indiqué la procureure de la République.

"Toutes les pistes seront explorées", a ajouté la procureure Laure Beccuau, alors que les cambrioleurs sont toujours en fuite.

Pour Pierre Branda de la Fondation Napoléon, le but des cambrioleurs était probablement de se procurer des "parures démontables et qui peuvent être facilement démontées".

"Ces pierres ont été montées, démontées et remontées, elles peuvent être démontées à nouveau, malheureusement elles peuvent être écoulées assez facilement."

(Rédigé par Bertrand Boucey et Kate Entringer, avec Elizabeth Pineau et Clotaire Achi à Paris, édité par Blandine Hénault)

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