Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La présidente hongroise démissionne
information fournie par Reuters 11/02/2024 à 11:08

Katalin Novàk à Vienne

Katalin Novàk à Vienne

La présidente hongroise Katalin Novàk a annoncé samedi sa démission à la suite d'une vive polémique liée à la grâce d'un condamné impliqué dans une affaire de pédophilie.

"J'ai commis une erreur. (...) Aujourd'hui, c'est le dernier jour où je m'adresse à vous en tant que présidente", a déclaré Katalin Novàk, une proche du Premier ministre Viktor Orbàn, dans une allocution retransmise par la télévision nationale.

Des milliers de personnes avaient manifesté vendredi à Budapest pour protester contre la grâce accordée en avril 2023 par Katalin Novàk - qui en avait prononcé une vingtaine - à un directeur adjoint d'un foyer pour enfants condamné à de la prison en 2019 pour avoir couvert les agressions sexuelles sur mineurs dont se serait rendu coupable son supérieur.

"J'ai pris la décision en avril dernier d'accorder une grâce, pensant que le condamné n'avait pas abusé de la vulnérabilité d'enfants qu'il avait à sa charge. J'ai commis une erreur, cette grâce et un manque de raisonnement ayant conduit à susciter des doutes sur la tolérance zéro qui s'applique à la pédophilie", a déclaré Katalin Novàk.

L'opposition hongroise et les manifestants réclamaient sa démission.

Pour tenter de contenir l'indignation, Viktor Orbàn, dont le parti nationaliste Fidesz a lancé sa campagne pour les élections européennes de juin, avait soumis jeudi soir au Parlement un projet de révision de la Constitution retirant au chef de l'Etat la possibilité de gracier des pédocriminels.

L'ancienne ministre de la Justice Judit Varga, qui avait contresigné le décret de grâce en avril, a annoncé samedi sur Facebook démissionner de son siège de députée du Fidesz. Elle était pressentie pour être la tête de liste du parti aux élections européennes.

(Reportage Boldizsar Gyori et Krisztina Than; version française Sophie Louet)

5 commentaires

  • 12 février 11:19

    Il faut espérer que le supérieur qu'il a couvert a lui été condamné et pas gracié.


Signaler le commentaire

Fermer