Bercy prépare activement le nouveau « plan d'investissements » voulu par Emmanuel Macron. Une sorte de plan de relance 2.0 qui ne dit pas son nom. Jeudi dernier, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, a réuni toutes les directions de Bercy ainsi qu'un conseiller de l'Élysée et un autre de Matignon pour plancher sur les domaines pour lesquels une rallonge d'argent public permettrait de créer des filières industrielles et augmenter la croissance potentielle de la France. Deux autres séminaires de ce type devraient suivre.
Les hauts fonctionnaires ont notamment décortiqué les écarts de croissance potentielle entre l'Europe et les États-Unis. En France et en Europe, la croissance potentielle, c'est-à-dire la croissance de l'activité qu'une économie est capable de soutenir sans accélération de l'inflation, dépasse à peine 1 %, quand elle atteint 2 % outre-Atlantique. Mais pour Bercy, cet écart ne peut pas être comblé uniquement par davantage d'investissements publics.
Chiffres de croissance : comment ne pas y perdre son latinD'abord parce que les États-Unis connaissent une démographie plus dynamique. Ensuite parce que le volume de travail est insuffisant en France, vu la faiblesse du taux d'emploi, c'est-à-dire du nombre de personnes au travail par rapport à la population en âge de travailler. L'investissement n'arrive qu'en troisième position. « Le vrai problème français, c'est la
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